C’est le premier cas de contamination en Europe. L’infirmière espagnole était membre de l’équipe qui avait tenté de sauver un missionnaire mort d’Ebola le 26 septembre à Madrid, après avoir contracté la maladie en Sierra Leone, a indiqué le ministère espagnol de la Santé, cité par El Païs, ce lundi 6 octobre.
Ce cas de contamination d’une infirmière espagnole va sans doute relancer les inquiétudes parmi les médecins et infirmiers qui s’occupent des malades d’Ebola. Ce matin, Guineematin.com révélait la contamination au virus Ebola du médecin et chef du centre d’isolement des malades d’Ebola à Pita.
Récemment, un médecin, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, révélait à Guineematin.com que les autorités guinéennes faisaient un mauvais procès aux médecins, sinon une mauvaise lecture de leur contamination, quand on les reproche de ne pas respecter eux-mêmes les mesures de prévention et de menacer même d’envoyer des militaires pour veiller au port de gangs par exemple.
« Comment pouvez-vous imaginez, monsieur Baldé que nous ne soyons pas prudents en recevant des malades pendant cette épidémie, alors que plusieurs de nos collègues ont déjà péri à cause de cette maladie ? », interrogeait-il, avant d’ajouter qu’il n’y a que très peu de connaissances sur cette maladie. « Probablement, des modes de contamination ignorées et donc non pris en compte font propager la maladie en milieu hospitalier et nous mettent tous à risque », s’inquiétait notre interlocuteur.
Peut-on seulement imaginer que cette infirmière espagnole a soigné ce missionnaire qu’elle sait malade d’Ebola sans porter de gangs ?
Au-delà de notre ignorance de son origine, Ebola a encore beaucoup d’autres mystères sur lesquels surfe le virus (sans vaccin et en réalité sans médicament) pour endeuiller des familles et détruire nos fragiles économies.
Nouhou Baldé