Le maire de la commune rurale de Timbi-Madina qui défendait les couleurs de l’UPR dans la circonscription de Pita, a récemment expliqué les raisons qui lui ont fait perdre face à son adversaire de l’UFDG lors des dernières élections législatives malgré son bilan qu’il juge globalement positif, a constaté sur place l’envoyé spécial de Guineematin.com dans la collectivité.
Elhadj Mamadou Cellou DIALLO explique avoir perdu ces élections à cause du communautarisme qui a caractérisé le débat politique pendant la campagne électorale : « les informations n’ont pas passé parce qu’on a dit que l’UPR travaille pour le pouvoir. C’est ainsi que les adversaires ont passé porte à porte pour dire que si vous votez pour le maire de Timbi-Madina, le résultat c’est pour Alpha Condé. C’est pour le pouvoir en place. Ce n’est pas pour lui. Ce n’est pas pour Timbi-Madina. Quand même j’ai eu 17 mille voix dans la préfecture qui ont compris le message que j’ai délivré. Ce résultat n’est pas petit. C’est ma première fois d’être candidat à des élections législatives. Au niveau de la région naturelle de la Moyenne Guinée, c’est l’UFDG qui a pris la tête à cause des consignes données à partir de Conakry. Je m’estime très heureux. »
Sinon, le maire de la commune rurale en fonction depuis 2005 revendique un bilan globalement positif qui aurait suffit pour bénéficier de la confiance des électeurs de la préfecture de Pita : « la commune rurale de Timbi-Madina fait partie des meilleures communes de la République. En 2012, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation est venu visiter les réalisations de Timbi-Madina. Il n’a pas manqué de dire que c’est la meilleure commune de la nation. Cela veut dire que tout va très bien ici, le développement se passe très bien. On a assez d’écoles, de postes de santé et de pistes rurales. Et vous avez même vu le siège de la commune : un bâtiment de 2 niveaux avec plus de 20 bureaux et 2 salles de conférence réalisé exclusivement par le budget communal et les contributions de nos parents résidents et ressortissants. Nous abritons la fédération des paysans du Foutah Djallon. Ceux qui pratiquent l’agriculture commercialisent plus de 20 mille tonnes par an. Nous avons 3 lycées, 4 collèges et plus de 30 écoles primaires. Nous venons d’avoir 51 bacheliers qui ont été admis cette année à l’université. Nous avons un centre de santé et 7 postes de santé fonctionnels. »
Créée le 26 janvier 1989, la commune rurale de Timbi-Madina est située à 30 kilomètres du chef lieu de la préfecture de Pita. Elle est constituée de 14 districts, 49 secteurs et plus de 200 villages. Le tout administré par un conseil communal de 15 membres dont 13 intellectuels et une seule femme. Une réalité qui constitue un atout dans les relations entre la collectivité et sa tutelle sous-préfectorale.
Avec un budget prévisionnel d’un milliard de francs guinéens, le plan annuel d’investissement de Timbi-Madina prévoit la construction du bloc administratif sous-préfectoral et des logements pour le sous-préfet et son adjoint avec l’appui du Fonds International du Développement, la réalisation d’un second centre de santé, 3 écoles primaires dans certains districts de la collectivité. Il semble aussi que le gouvernement guinéen à travers le ministère de l’enseignement pré-universitaire compte implanter sous peu un collège rural dans le district de TOKOSSERE. Sans compter que le Fonds Européen de Développement et la Banque Mondiale veulent, dit-on, aménager 100 ha dans ce même district. Vaste programme.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com