Débat sur une éventuelle entrée de l’UFR dans un gouvernement d’union nationale, l’avenir politique du leader du parti, Sidya Touré, refus de l’UFR de recourir à la Cour Constitutionnelle contre les résultats « contestés » de la présidentielle du 11 octobre 2015… Mohamed Tall a accepté de recevoir une journaliste de Guineematin.com ce mercredi 21 octobre pour un entretien.
Guineematin.com : Que répondez-vous à ceux qui disent que le manque d’entendre au sein de l’opposition, notamment sur la candidature unique est la cause principale de son échec ?
Mohamed Tall : Maintenant, on n’y est ! Il faut assumer ! En son temps, ce débat a eu lieu. Nous, à l’UFR, nous avons soutenu l’idée d’une candidature unique. Du côté de l’UFDG, ils ont soutenu une autre thèse. Maintenant, ce débat est clos. On est au lendemain de l’élection. Les résultats provisoires ont été donnés, la cour constitutionnelle, dans huit jours, va certainement se prononcer sur les résultats définitifs. Et, à partir de là, on va regarder l’avenir. Il faut maintenant que la Guinée soit au centre des préoccupations, que les Guinéens se retrouvent pour essayer de relever les défis auxquels notre pays est confronté.
Guineematin.com : Pourquoi votre parti, l’UFR, avait-il soutenu l’idée d’une candidature unique ?
Nous avons soutenu cette proposition parce que nous avons pensé qu’elle donnait plus de chance à l’alternance. Mais, ce n’est plus la question. La candidature unique, tout ça, c’est dépassé. Ça n’a plus qu’un intérêt théorique et historique. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation nouvelle, nous avons un Président qui est réélu. Il faut maintenant se projeter dans l’avenir pour essayer de voir comment la Guinée pourrait régler les problèmes auxquels elle est confrontée. Comment on peut faire en sorte que les Guinéens vivent mieux.
Guineematin.com : Pourquoi vous n’avez pas fait recours à la Cour Constitution ?
Nous n’avons pas accepté parce que nous avions voulu rester cohérents avec nous même. A partir du moment où nous nous sommes retirés du processus électoral en demandant à nos représentants de se retirer des commissions administratives de centralisation des votes, il nous a semblé que dans le prolongement de ces décisions, la logique est de ne pas faire recours devant la cour constitutionnelle.
Guineematin.com : Quel est l’avenir politique du président de l’UFR, monsieur Sidya Touré ? Et, votre position pour la participation dans un gouvernement d’union natioanle ?
Ces sont questions qui seront en réflexion dans notre réunion pour faire le point sur le déroulement du scrutin du 11 octobre.
Entretien réalisé par Yacine Sylla pour Guineematin.com
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