Mafanco : le procureur demande la libération de Portos et Mansa Doumbouya du SLECG

Abdoulaye Portos Diallo, Secrétaire général adjoint du SLECG
Abdoulaye Portos Diallo, Secrétaire général adjoint du SLECG

Le procès de des deux autres membres du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), Amara Mansa Doumbouya et Elhadj Abdoulaye Portos Diallo, s’est ouvert ce jeudi, 23 janvier 2020, au tribunal de première instance de Mafanco. Ils sont poursuivis pour provocation directe à un attroupement par discours et par parole. Le procureur a requis leur relaxe, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Appelé à la barre, les deux compagnons d’infortune, membres du bureau exécutif du SLECG, ont nié les faits pour lesquels ils sont jugés.

Amara Mansa Doumbouya, membre de la cellule de communication du SLECG, a raconté la scène de son arrestation. « Je ne reconnais pas les faits pour lesquels nous sommes poursuivis. Le lundi, 13 janvier 2020, nous étions partis à la Fonction Publique pour répondre à l’appel du gouvernement. Le SLECG avait composé une délégation dont je faisais partie. Le gouvernement a proposé qu’on suspende la grève et on a dit qu’il n’en était pas question. Après la fin des négociations, le général Portos m’a demandé de l’accompagner au siège du SLECG sur ma moto. C’est au niveau du marché Niger, à quelques mètres du Commissariat Central de Kaloum, que nous avons vu un pick-up d’hommes en tenue. J’ai été terrassé et ils ont mis une cagoule sur ma tête. Ils m’ont donné des coups de pieds et on a été conduit vers le stade de la mission. On ne savait où nous étions », a-t-il raconté.

Abondant dans le même sens, Abdoulaye Portos Diallo, 1er secrétaire général adjoint du SLECG, a rejeté les faits qui lui sont reprochés, tout en dénonçant son kidnapping. « Monsieur le président, j’ai été kidnappé parce que je me suis présenté aux membres du gouvernement pour une négociation le lundi, 13 janvier 2020. Quand on a fini, j’ai dit au camarade Mansa de m’accompagner au siège du SLECG. En cours de route, on a vu un pick-up nous barrer la route. Mansa a été menotté et on a été envoyé au Palais des Nations où on a passé plus d’une heure. Au niveau du commissariat de Bonfi, j’ai refusé l’audition en exigeant la présence d’un avocat », a fait savoir monsieur Diallo.

Dans ses réquisitions, le ministère public, représenté par Alsény Bah, a requis la relaxe pure et simple des deux prévenus.

Le verdict dans cette affaire, tout comme dans le dossier des 10 autres enseignants jugés pour menaces, injures publiques, violences et coups et blessures volontaires, est attendu à 15 heures.

A suivre!

Depuis le tribunal de Mafanco, Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel: 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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