Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, la Cour constitutionnelle a rendu public son arrêt hier, mercredi 15 avril 2020, proclamant les résultats des élections législatives contestées du 22 mars 2020. La juridiction supérieure a confirmé les chiffres publiés par la CENI et qui donnent le parti au pouvoir largement vainqueur du scrutin, boycotté par les principaux partis d’opposition du pays.
Le RPG Arc-en-ciel s’est offert 79 des 114 sièges, soit un peu plus des 2/3 nécessaires pour faire passer sans difficultés les lois organiques. 23 petites formations politiques se partagent les 35 sièges restants.
A préciser que sur les 114 députés, il n’y a que 17 femmes.
Et, selon des informées confiées à Guineematin.com, tout comme la précédente, cette nouvelle législature comptera trois groupes parlementaires. Le groupe de la majorité présidentielle qui sera composé du RPG Arc-en-ciel et de ses alliés, l’Alliance patriotique dominée par l’UDG de Mamadou Sylla (avec ses 4 sièges) et le Rassemblement des républicains, qui réunira en son sein 8 partis politiques avec 14 membres.
Si on ignore pour l’instant le nom de celui qui remplacera Amadou Damaro Camara à la tête du groupe de la majorité présidentielle, on en sait un peu plus pour les deux autres : Mamadou Sylla souhaite prendre lui-même la présidence de l’Alliance Patriotique, tandis que le groupe dénommé le Rassemblement des Républicains veut porter sa confiance sur Dr Ibrahima Deen Touré, ancien président de l’Alliance républicaine, le groupe parlementaire de l’UFR à la précédente législature.
Le leader de l’UDG, Elhadj Mamadou Sylla, ancien allié de Cellou Dalein Diallo, revendique également le poste de chef de file de l’opposition. Un poste occupé jusque-là par le président de l’UFDG. Selon lui, son groupe parlementaire est de l’opposition parlementaire et lui-même entend incarner pleinement le rôle de chef de file de l’opposition.
« Je vous informe que je suis le Chef de file de l’opposition. A ce titre, je ne peux pas jouer un autre rôle. Ce jeudi, 16 avril 2020, les membres du groupe parlementaire de l’Alliance patriotique vont se réunir pour discuter et désigner leurs dirigeants », a fait savoir le richissime homme d’affaires.
Ainsi, si les contours des groupes parlementaires sont presque tous connus, ce n’est pas le cas du Bureau de l’Assemblée nationale, l’organe exécutif de l’institution, dont le président est élu pour la durée de la législature.
Pour le perchoir, tout comme pour le reste des 15 postes à pourvoir, rien n’a encore filtré des nombreuses rencontres du parti au pouvoir, même si quelques noms commencent à être régulièrement cités comme de sérieux prétendants au poste de président du parlement guinéen pour la 9ème législature.
Mais, Alpha Condé, le seul maître à bord du navire Guinée, garde à lui seul ce secret, en attendant la convocation de l’installation de la nouvelle Assemblée nationale. Bien entendu, l’heureuse personne qui aura la confiance du président Alpha Condé pour diriger cette institution devient institutionnellement son dauphin et devra le remplacer en cas de vacances du pouvoir.
A suivre !
Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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