Etat d’urgence prorogé : la colère des propriétaires de bars et motels d’Ansoumanyah

A Ansoumanyah Plateau 2, dans la préfecture de Dubréka, la prorogation d’un mois de l’état d’urgence sanitaire en Guinée est mal accueillie par les propriétaires de bars et motels. Ces derniers sont particulièrement en colère contre la reconduction de la mesure relative à la fermeture de ces centres de loisir.

Certains d’entre eux annoncent d’ailleurs que cette fois, ils ne vont pas se soumettre à cette décision du président de la République, Alpha Condé. Ils l’ont dit au micro d’un reporter de Guineematin.com, qui est allé à leur rencontre.

Sékou Sagno, propriétaire du motel « Kilimandjaro »

Sékou Sagno, propriétaire du motel « Kilimandjaro » : « Il faut le dire haut et fort que nous n’accepterons pas pour une deuxième fois de fermer nos bars et motels. L’Etat oublie que c’est à travers ces centres de loisir que nous arrivons à soutenir nos familles, sans oublier que nous créons de l’emploi pour certains jeunes déshérités. Ces mesures sont en vigueur depuis plus d’un mois et deux semaines, mais jusqu’à présent, on parle tous les jours d’augmentation du nombre des cas positifs. Donc, je pense que ce ne sont pas les bars et les motels qui entraînent cette situation. Ce sont plutôt les autorités sanitaires qui ne font pas convenablement leur travail pour maîtriser la propagation de ce virus dans le pays. Qu’ils arrêtent de nous fatiguer avec ces mesures restrictives qui ne donnent aucun effet dans la lutte contre le coronavirus dans le pays ».

Joseph Haba, propriétaire du motel « Forêt 2 »

Joseph Haba, propriétaire du motel « Forêt 2 » : « Vraiment, on en a marre maintenant de ces mesures restrictives que les autorités du pays nous imposent pour un mois encore, soi-disant que c’est une manière de lutter contre la propagation du Covid-19, alors que ces mesures n’ont jamais empêché l’augmentation du nombre des cas positifs. Pour ma part en tout cas, cette fois-ci, je ne me soumettrai pas à la mesure qui exige qu’on ferme nos bars et motels.

Il faudrait que l’Etat comprenne que ce sont ces centres de loisir qui nous permettent de faire vivre nos familles respectives. Maintenant, si on nous demande de les fermer pour un mois encore, comment allons-nous prendre soin de nos familles ? Donc, cette fois-ci, nous allons résister aux forces de l’ordre qui viendront nous exiger de fermer nos centres de loisir. Nous sommes fin prêts à affronter n’importe qui parce que nous n’allons pas les fermer pour une deuxième fois ».

Louis Loua, propriétaire du bar « Les 556 pieds »

Louis Loua, propriétaire du bar « Les 556 pieds » : « On ne peut plus respecter cette mesure, parce qu’on ne peut pas continuer à fermer les bars qui constituent notre seule source de revenu. Donc, en aucun cas, nous allons nous soumettre à cette décision pour une deuxième fois. Nous sommes engagés à nous confronter à quiconque qui viendra nous demander de fermer nos entreprises ».

Léon Kolié pour Guineematin.com

Tel : 661 74 99 64

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