Fermeture des écoles : « il n’y aura pas d’année blanche », estime Pépé Balamou, syndicaliste

Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat National de l’Education (SNE)
Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat National de l’Education (SNE)

Michel Pépé Balamou, secrétaire général du SNE, n’est pas d’accord avec l’idée de déclarer une année blanche en Guinée. Pour le syndicaliste, le niveau d’avancement des programmes scolaires est suffisant pour que les évaluations de fin d’année soient organisées. Il l’a dit au cours d’un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Cela fait deux mois que les écoles sont fermées en Guinée, en raison de la propagation de la pandémie du coronavirus dans le pays. Cette situation, ajoutée aux perturbations dues à la grève déclenchée le 9 janvier 2020 par le SLECG, amène beaucoup de personnes à dire que l’Etat doit déclarer une année blanche. Mais, le secrétaire général du Syndicat National de l’Education (SNE) ne partage pas cet avis. Pour Michel Pépé Balamou, il n’y a pas de raisons que l’année scolaire en cours ne soit pas validée.

Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat National de l’Education (SNE)

« On avait fait déjà 6 mois de cours. Certes par endroits, les cours ont été perturbés du fait de la grève déclenchée par le SLECG, mais si vous prenez par exemple les écoles privées qui absorbent aujourd’hui plus de 70% des effectifs scolaires en République de Guinée, il n’y a eu aucune perturbation. Je crois qu’après 6 mois de cours et 2 mois de perturbation, un programme scolaire peut-être évalué à partir de 75% de son taux d’exécution. Donc, à partir de ce pourcentage, on peut déjà évaluer notre programme d’enseignement.

D’ailleurs, au moment de la fermeture des classes, le 18 mars dernier, beaucoup de professeurs étaient déjà entre 60 et 70% de l’exécution de leur programme. Mis à part bien entendu, les grévistes. Cela montre à suffisance qu’il suffit qu’il y ait de la volonté politique d’ouvrir les écoles pendant la première quinzaine du mois de juin et établir un calendrier entre le mois de juillet et le mois d’août pour procéder aux différents examens permettant de sortir de cette situation », estime cet enseignant.

Pour lui, l’Etat doit exclure donc toute hypothèse d’une année blanche, parce que cela n’est pas nécessaire. « Il faut faire la différence entre une année blanche et une année invalide. Une année blanche, c’est les autorités de l’Etat qui évaluent le niveau d’avancement du programme d’enseignement et c’est en ce moment qu’on peut décider d’une année blanche ou pas. Et une année invalide, c’est dire qu’on peut évaluer les élèves et revenir pour dire qu’il n’y a pas eu ceci ou cela, les passants redoublent et les redoublants passent.

Mais, on n’est pas encore à ce cas de figure et j’ose croire qu’on n’arrivera pas à cela. Les autres pays de la sous-région et pourquoi pas du continent, personne n’a encore fait brandir le spectre d’une année blanche. Cela veut dire que la situation pédagogique de notre pays est sous contrôle et il est bien possible d’évaluer les enfants », soutient Michel Pépé Balamou.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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