Coyah : un enfant d’environ 13 ans grièvement brûlé par son frère aîné !

Alhassane Sylla, commissaire de police et chef de brigade l’OPROGEM au commissaire central de Coyah

Un adolescent, du nom d’Aboubacar Sidiki Sylla, âgé d’environ 13 ans, a été victime de brûlures de ses mains, au quartier Bentourayah, relevant de la préfecture de Coyah. Les faits se sont produits à la mi-mai 2020, mais se sont seulement ébruités ces derniers jours. L’auteur de la maltraitance, qui n’est autre que son grand frère de lait, accuse le garçon de vol de téléphone et d’autres objets. Il est aujourd’hui détenu à la prison civile de Coyah en attendant son procès, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon nos informations, la scène s’est produite le 14 mai dernier à Bentourayah. La victime est accusée d’avoir volé le téléphone de sa belle sœur. L’enfant, après avoir été reçu dans les hôpitaux de Coyah et de Donka, aurait été renvoyé chez ses parents à Koba, dans la préfecture de Boffa, pour suivre son traitement

Aboubacar Sidiki Bangoura

Aboubacar Sidiki Bangoura, voisin de la famille Sylla où l’acte a eu lieu, explique ce qu’il sait du drame. « Celui qui a brulé cet enfant est son frère ainé, ils sont de même père et de même mère. Ils viennent d’arriver dans le quartier, sinon ils sont venus de Koba, dans Boffa. L’enfant en question fréquentait mes enfants ici. A chaque fois, il venait manger chez moi avec mes enfants. Une fois, mes enfants sont venus me dire à la maison que le frère d’Aboubacar Sidiki lui en veut. Ce jour, je suis parti chez eux pour conseiller et supplier le frère pour qu’il pardonne à son frère. Il m’a dit que tout est fini, qu’il pardonne. C’est après ça que j’ai entendu dire par mes enfants que le frère de Sidiki a brulé les deux mains de son jeune frère et qu’il se trouve actuellement enfermé dans le magasin de leur concession. Quand les enfants m’ont dit cela, moi j’ai cru que c’était une petite brûlure accidentelle. Mais, c’est 24h après que l’enfant a pu s’échapper du magasin, il est venu me monter ses plaies sur ses mains. Je vous assure, quand j’ai vu l’enfant, j’ai pleuré. C’était horrible. On a photographié l’enfant avec ces blessures chez moi avant d’appeler mon jeune frère d’aller alerter la police. Les policiers sont venus arrêter le présumé auteur et la victime en question. Par après, le grand frère a été déféré au commissariat central de Coyah et l’enfant à l’hôpital de ladite ville », a-t-il expliqué.

Pour sa part, Alhassane Sylla, commissaire de police, chef de brigade de l’Office de Protection du Genre de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM) de Coyah, est revenu sur ce qui a été fait par son service pour faire face à ce drame. « Il s’agit d’une violence de brûlure de deuxième degré. Le 15 mai passé à 9h, nous avons reçu le président de la jeunesse du district de Bentourayah qui conduisait à notre service le jeune Aboubacar Sidiki Sylla, âgé d’environ 13 ans, victime de brûlure qu’on ne pouvait même pas regarder. Il y avait aussi son grand, frère Sidiki Sylla. Immédiatement nous avons envoyé l’enfant à l’hôpital préfectoral de Coyah. Arrivé, le directeur de l’hôpital a jugé nécessaire de déférer le petit à Donka. Le lendemain, nous avons jugé utile de transmettre le dossier au tribunal de première instance de Coyah. Après son audition, le présumé auteur a reconnu les faits et il a confirmé que la victime est son jeune frère de lait, il vit avec lui et qu’il est le seul répondant. Selon lui, l’enfant était devenu insupportable ces derniers moments, qu’il l’a séquestré dans un premier temps dans un magasin dans sa concession de 8h à 18h. C’est après ça qu’il est venu le prendre pour attacher ses mains, mettre de l’essence et du feu ».

Poursuivant, le commissaire de police Alhassane Sylla a fait savoir que l’enfant est reparti à son village. « Puisque l’enfant n’avait de répondant, dans un premier temps, il a été pris en charge par le président de la jeunesse de Bentourayah à l’hôpital Donka, avant qu’il ne soit épuisé financièrement. Finalement, l’enfant a été envoyé à ses parents à Koba pour son traitement. J’ai informé par la suite l’action sociale de Coyah et les jeunes filles leaders de Guinée à travers leur représentante à Coyah ».

Quant à l’auteur de cet acte, il croupit en pison à Coyah et devrait être jugé dans un avenir proche.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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