Covid-19 en Guinée : quand la rareté des clients fait mal aux gérants des pressings de Conakry !

Madame Halimatou Diallo

A l’image de plusieurs secteurs d’activités de l’économie nationale, les centres de pressing de Conakry sont fortement impactés par la propagation du nouveau coronavirus. Interrogés par un reporter de Guineematin.com, les tenanciers de ces centres disent être très touchés par les effets de la pandémie à cause d’une clientèle quasi-inexistante.

Aucun secteur de la vie économique n’est épargné par le marasme économique provoqué par le coronavirus. Les plaintes fusent de partout devant le ralentissement des activités. Les gérants des pressings ne sont pas en marge. Esa Lucien, gérant d’un pressing à Taouyah, dans la commune de Ratoma, affirme que cette maladie a complètement paralysé leur secteur.

Esa Lucien, gérant d’un pressing à Taouyah

« Tout le monde a peur de la maladie. Les gens ne sortent plus pour aller au travail ou pour aller se divertir. Quand il n’y a plus d’activités dans les différents services, les gens ne sortent plus et nous, on ne peut pas avoir de clients dans nos pressings. C’est quand il y a activités, quand les gens sortent et ils profitent pour déposer les habits sales ici. Mais, quand il n’y a pas de mouvement dans la ville, les activités sont au ralenti, il n’y aura pas d’habits sales à déposer ou d’habits à retirer. Donc, la maladie a complètement paralysé nos activités. Et s’il n’y a pas d’activités, on ne peut pas trouver notre pain. C’est pourquoi je prie Dieu que le gouvernement puisse contenir cette maladie et qu’il puisse trouver les moyens nécessaires et adéquats pour pouvoir soutenir la population ».

Madame Halimatou Diallo

Dans la même lancée, madame Halimatou Diallo, l’une des gérantes du Delta Pressing de Kipé, dit avoir perdu beaucoup de clients depuis que cette maladie est venue en Guinée. « Dès que cette maladie est arrivée, on était obligé de fermer nos agences. On ne pouvait pas recevoir des clients parce qu’on ne sait pas qui est malade et qui ne l’est pas. A l’issue de ça, on a fermé pendant un mois et demi. C’est avant hier jeudi que moi j’ai recommencé…. Avec ça, on a perdu beaucoup de clients bien que certains continuent à venir. Avant cette maladie, on recevait ici jusqu’à 20 clients par jour et à la Minière, où on a une autre agence, on recevait jusqu’à 40 clients par jour. Maintenant ça ne dépasse pas 10 clients par jour. C’est pourquoi, il faudrait que cette maladie s’arrête maintenant pour qu’on puisse récupérer nos clients et travailler comme d’habitude ».

Aboubacar Conté

Même son de cloche chez Aboubacar Conté, gérant d’un pressing à Kipé, au Centre émetteur. « Cette maladie a bouleversé toutes les activités. Chez nous ici, les clients ne viennent pas comme avant. Il n’y a aucun mouvement. Tout est en stand bye actuellement. On vient ici pour ne pas rester à la maison. Avant, on recevait ici des centaines de personnes ; maintenant, c’est 3 à 5 clients par jour. Donc, ça ne va pas du tout ».

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620589527/654416922

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