Tabaski : des béliers de qualité venus de Dinguiraye à l’attente de clients à l’entrée de Kaloum

Des marchands de bétail, venus de la préfecture de Dinguiraye, ont acheminé des dizaines de moutons à Conakry pour approvisionner le marché à l’occasion de la grande fête de Tabaski 2020. Des dizaines de béliers d’une rare qualité aux prix accessibles sont offerts aux clients de la capitale. Pour se faire, il suffit de se rendre à l’entrée du la commune de Kaloum, peu après le pont 8 novembre, où se trouvent regroupés des dizaines de bêtes. Tel est le constat fait sur place dans la journée d’hier, mardi 28 juillet 2020, par Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Aux dires des autorités religieuses, la grande fête de Tabaski 2020, ou fête du sacrifice, aura lieu le vendredi, 31 juillet 2020. Les fidèles musulmans qui en ont les moyens sont encore à la recherche d’un bélier à immoler le jour j.

Au marché à bétail situé à l’entrée de la commune de Kaloum, après le pont 8 novembre, des vendeurs de moutons en provenance de la préfecture de Dinguiraye ont débarqué plus de 250 têtes, y compris des moutons importés de la République du Mali.

Un d’entre eux, interrogé par notre reporter, a apporté des précisions. Selon Mouhamadou Saïdou Kenda Bah, les prix des moutons varient selon leur taille. « Nous avons envoyé des moutons guinéens et maliens pour la satisfaction de nos clients. L’année dernière, on avait envoyé et tout avait été acheté parce qu’il y avait de la qualité. Ici, nous n’avons envoyé que des moutons cette année encore. Les prix varient selon la qualité et la taille du mouton que le client choisira. Les moutons guinéens, nous les vendons à partir d’un million jusqu’à un million 700 mille francs guinéens. Les moutons maliens, se négocient entre 1 million 800 et 2 millions 500 mille francs guinéens. Ça dépendra du choix du client. Nous allons quand-même nous entendre avec les clients sur le prix. On est venu pour que tout le monde soit satisfait, nos clients et nous. Il y a des béliers de très bonne qualité qui vont satisfaire les clients », a laissé entendre Mouhamadou Saïdou Kenda Bah.

Le marchand et ses bêtes sont arrivés à Conakry, mais, dit-il, c’est au bout d’un calvaire sans précédent. « L’année dernière, on a souffert. Mais cette année, c’est trop. Il n’y a pas d’argent. Tout le monde se plaint. Les moutons nous ont d’abord été très coûteux dans les villages d’origine et les marchés hebdomadaires. Des villages et marchés au centre ville de Dinguiraye, nous avons payé cher le transport des bêtes par tête. Cela nous a valu de 10 à 20 mille francs guinéens par tête, les frais de transport. Du centre ville de Dinguiraye où on a loué un camion à plus de 4 millions, contrairement à l’année dernière où on n’avait payé que la moitié, c’est-à-dire 2 millions et poussière, le calvaire est total. Il n’y a vraiment pas de routes. Toutes les routes sont gâtées entre Dinguiraye et Coyah. On a fait 4 jours. C’est du jamais vu ici. Mais Dieu merci, on est arrivé ici sain et sauf », a laissé entendre monsieur Bah.

A rappeler que la fête de l’Aïd el-Kébir ou l’Aïd Al Ada marque la fin du pèlerinage à La Mecque. Après la grande prière collective qui a lieu dans la matinée, soit dans les mosquées ou généralement dans les lieux habituellement réservés pour la circonstance, les fidèles procèdent à l’abattage des bêtes choisies pour le sacrifice. Cette fête religieuse a aussi son caractère social basé sur le partage de la viande et le renforcement des liens de parenté à travers les salutations d’usage.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél : 622919225

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