Recomposition de la CENI : Mamadi 3 Kaba calme les ardeurs de Mamadou Sylla et Cie

Mamady 3 Kaba, porte parole de la CENI

Le porte-parole de la CENI a répondu ce mardi, 04 août 2020, au groupe parlementaire Alliance patriotique, piloté par le président de l’UDG, Elhadj Mamadou Sylla (Futurelec), qui souhaite une recomposition de l’institution électorale. Les petits partis d’opposition réunis au sein de ce groupe, ont annoncé récemment leur intention de saisir la Cour constitutionnelle, pour demander à ce que les commissaires de la CENI issus des partis d’opposition qui ne sont présents à l’Assemblée nationale soient remplacés.

Réagissant donc à cette sortie, Mamadi 3 Kaba a expliqué que ce souhait ne saurait être réalisé, si en tout cas c’est la loi qui est respectée. Il l’a dit à l’occasion d’une conférence de presse organisée par le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Mamady 3 Kaba, porte parole de la CENI

« Nonobstant l’adoption de la nouvelle constitution, il faut noter que la CENI est régie par la loi organique 044, qui définit la composition, les attributions et le fonctionnement de l’institution. Cette loi dit que l’institution est composée de 17 membres : 7 qui viennent des partis politiques de la majorité présidentielle, 7 qui viennent des partis politiques de l’opposition, 2 qui viennent des organisations de la société civile et 1 qui vient de l’administration.

Pour ce qui concerne la représentation des partis politiques : majorité présidentielle et opposition, il y a des conditions qui sont posées. L’une de ses conditions, c’est la participation du parti ou de l’entité politique aux deux dernières élections nationales ayant précédé la composition de la CENI. Mais aussi, le parti politique doit avoir deux députés à l’Assemblée nationale. Et dès lors qu’on est commissaire de la CENI, on y arrive pour un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois.

C’est autant dire que dès lors que la désignation est faite par l’entité et confirmée par un décret, on devient commissaire de la CENI et non commissaire d’une quelconque entité. Et cela, pour un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois. C’est donc pour dire que nonobstant l’adoption d’une nouvelle constitution, une recomposition de la CENI avant l’expiration de ce mandat ne peut se faire que sur la base d’un autre procédé, différent de celui qui est défini dans la loi organique 044 », a dit le porte-parole de la CENI.

Propos recueillis par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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