Me Kerfala Soumah : « M. le président, dites le droit, libérez Foniké Menguè »

Comme ils l’avaient promis hier, les avocats d’Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, continuent de démonter le dossier ficelé par le ministère public. Après maîtres Mohamed Abou Camara et Adama Salomon, c’est un autre membre du collectif des avocats de la défense qui a impressionné l’auditoire par sa prestation contre le projet d’un 3ème mandat du président Alpha Condé.

Dans le même sillage que ces deux confrères, Maître Kerfala Soumah a dénoncé l’incohérence du procureur qui ne poursuit que les Guinéens qui défendent la Constitution. « Les déclarations faites par Oumar Sylla ne constituent nullement de fausses informations. C’est pourquoi, je vous prie, monsieur le président, de renvoyer notre client du fait de la poursuite. Monsieur Oumar Sylla a dit que les militaires ont enregistré une augmentation de salaire. Ça, ce n’est pas une fausse information. Tout le monde le sait déjà.

Monsieur le président, Oumar Sylla a dit que ce sont les militaires qui tuent les citoyens. Monsieur le président, qui ne sait pas que ce sont les forces de l’ordre qui tues les citoyens ? Les organisations de défense des droits humains ont relevé dans plusieurs rapports que ce sont les forces de l’ordre qui tuent les citoyens. Ça aussi, ce n’est pas faux.

Monsieur le président, en droit, il n’y a pas de supposition. Tout est clair. Notre client a dit haut ce que certains disent tout bas.

On parle aussi de menaces. Qui est menacé dans cette affaire, monsieur le président ? En droit, une victime n’est pas fictive. Monsieur le président, par rapport à cette menace sur laquelle le procureur se fonde pour poursuivre notre client, il n’a jamais apporté de preuve. Monsieur Foniké Mengué est un responsable (…) du FNDC. Il faut qu’il mobilise. Et, pour cela, son arme, c’est de mobiliser pour manifester comme le lui confère la constitution. Il a demandé aux antennes du FNDC qu’il dirige de se mobiliser. En quoi cela constitue une infraction ? Je suis déçu qu’on nous mobilise ici durant tout ce temps pour ce que tout le monde sait déjà.

Monsieur le président, je vous prie de dire le droit dans cette affaire, en ordonnant la libération pure et simple de notre client.

Monsieur le président, la paix sociale demande le respect de la conviction des uns et autres. Et, pour cela, monsieur le président, vous devez favoriser la paix. Et, pour le faire, vous devez rendre justice dans cette affaire, a plaidé Me Kellefala Soumah.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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