Toutes les écoles de Boké sont vides : l’inquiétude de l’inspecteur régional

Le mot d’ordre de grève, lancé depuis le lundi dernier, 13 novembre 2017, par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG)- avec Aboubacar Soumah comme chef de file- continue de perdurer dans la région administrative de Boké, où elle a été nettement observée par les enseignants depuis le premier jour, rapporte le correspondant de Guineematin.com sur place.

Comme convenu hier, dimanche, lors d’une réunion entre le syndicat et les enseignants, à l’école primaire de Boké centre, ce lundi, 20 novembre 2017, de Kamsar à Sangaredi, en passant par la sous-préfecture de Kolaboui et la commune urbaine de Boké, la quasi-totalité des établissements scolaires relevant du pré-universitaire, ont été boudés par les enseignants, a constaté le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture. Partout où on trouve les enseignants dans les lieux publics, on nous a répété la même phrase : « nous ne pouvons pas reprendre les cours pendant qu’on arrête nos défenseurs et menacer d’autres ».

Par contre, les écoles professionnelles évoluent dans la morosité. C’est le cas par exemples à l’école de soins de santé communautaire de Boké et au centre de formation professionnel (CFP) où les élèves et quelques enseignants répondent présents.

Trouvé à son bureau, aux environs de 9 heures, monsieur Moriba Sidibé, l’inspecteur régional de l’éducation de Boké, a exprimé ses inquiétudes pour le fait que sa région est indexée comme celle qui a de plus observé cette grève jugée « illégale » par le gouvernement guinéen, avant d’inviter les représentants du SLECG à Boké et les enseignants, à revenir à de meilleurs sentiments et de mettre en priorité le nécessaire soutien aux enfants qui perdent les cours.

« Ça étudie à Kankan, à Kindia, à Labé et un peu partout ailleurs. Si Boké seulement fait l’exception, c’est vraiment un problème inquiétant. Moi, je crois que si le mouvement est général on peut comprendre, mais à cette allure je commence à craindre pour les élèves de Boké, surtout les candidats aux différents examens nationaux. Parce qu’on ne dira après que Boké était en grève pour leur donner un sujet particulier. Alors, mes cadres de l’IRE et moi, avons mené des démarches pour ramener les enseignants en classe, mais pour le moment ça ne marche pas. Donc, je dirai aux syndicalistes qu’il est bon de défendre la cause des enseignants, c’est normal, mais il faut voir l’avenir de nos enfants. J’invite enfin, les enseignants, les syndicalistes et les parents d’élèves, de mettre tout en œuvre pour la reprise des cours dans les écoles, au risque d’accuser trop de retard dans les programmes », a plaidé l’inspecteur régional de l’éducation de Boké, monsieur Moriba Sidibé.

De Boké, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com 

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