Le procès de l’artiste Elie Kamano et de certains de ses compagnons d’infortune s’est ouvert ce vendredi, 10 janvier 2020 au Tribunal de Première Instance de N’zérékoré. Délocalisé de Gueckédou pour la capitale de la Guinée Forestière, ce dossier de trouble à l’ordre public s’est ouvert sous haute surveillance sécuritaire au regard de la popularité d’Elie Kamano, artiste reggae-man, reconverti en politicien et membre du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Ils sont au total 23 personnes à comparaître à la barre ce vendredi matin, pour des faits qui se produits à Gueckédou, en marge de la fête de Makona organisée à l’occasion de chaque nouvel an.
À l’entrée du tribunal de N’zérékoré, un important dispositif sécuritaire, composé de policiers et de gendarmes, y est mis sur place. Au départ, l’accès était interdit à la population fortement mobilisée. Après plusieurs minutes de tractations entre les forces de l’ordre et population, les citoyens ont eu accès à la salle d’audience. Il a fallu l’intervention du directeur régional de la police, qui a ordonné de procéder à une fouille systématique, pour laisser les citoyens d’accéder à la salle.
Il faut noter que le collectif des avocats du FNDC, représenté par Me. Siba Michel Kolié, dit n’avoir pas été informé du transfèrement du dossier de leur client. Par conséquent, il a demandé au tribunal le renvoi du dossier à Gueckédou pour le reste du jugement puisque l’État a la possibilité de sécuriser le procès à Gueckédou, dit-il.
Mais, cette demande a été rejetée par le juge de paix de Guéckédou, Oumar Diallo qui argue que la délocalisation du procès est d’ordre administratif. Le juge a également dit ne pas vouloir entendre le mot FNDC dans les débats qui se poursuivent
À suivre !
Depuis le TPI de N’Nzérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com
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