« Une prière ratée est plus grave que le coronavirus », dit un imam de Mamou

Elhadj Mamadou Kann, grand imam de Mamou
Elhadj Mamadou Kann, secrétaire communal adjoint des Affaires religieuses de Mamou

Cela fait deux semaines depuis que les lieux de culte sont fermés en Guinée. Une décision qui s’inscrit dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété par le président Alpha Condé et qui vise à arrêter la propagation de la pandémie du coronavirus dans le pays. Cette situation qui perdure suscite aujourd’hui une préoccupation chez certains fidèles musulmans, qui s’apprêtent à commencer, dans deux semaines environ, le jeûne du ramadan.

Mais, le secrétaire communal adjoint des Affaires religieuses de Mamou rassure qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter et exhorte les fidèles musulmans à effectuer les 5 prières quotidiennes à la maison et à l’heure indiquée. Car, précise Elhadj Mamadou Kann, « une prière ratée est plus grave que le coronavirus ». Il l’a dit au cours d’un entretien avec le correspondant de Guineematin.com à Mamou.

« L’islam est un remède contre tous les maux dont souffre l’humanité. Nous savons que cette maladie est très contagieuse ; donc, si le président demande de fermer pour le moment les lieux de culte, nous devons l’accepter. Mais, cela ne veut pas dire qu’il faut désobéir à Dieu. D’ailleurs, c’est le moment opportun pour adorer Allah parce que le monde est complètement bloqué. Dieu met en garde contre ceux qui négligent et retardent la prière à plus forte raison ceux qui ne prient pas. Une prière ratée est plus grave que le Coronavirus.

Nous invitons donc les fidèles musulmans à ne pas négliger les prières. Quand le croyant respecte le temps des prières quotidiennes, il aura la même récompense que celui qui a fait sa prière à la mosquée. Il aura les 25 ou les 27 points d’une prière collective. Nous demandons aussi aux pères de familles de veiller sur les actes cultuels de leurs enfants. Quelqu’un peut mourir à cause du coronavirus ; mais, s’il meurt dans l’adoration de Dieu, il aura le paradis de son seigneur. C’est Dieu qu’il faut craindre, pas ce virus », estime le leader religieux.

Elhadj Mamadou Kann, secrétaire communal adjoint des Affaires religieuses de Mamou

L’imam de la mosquée Almamyah invite aussi les fidèles musulmans au respect strict des mesures préventives, pouvant permettre de se prémunir contre le COVID-19. « Respectons les conseils prodigués par les médecins, lavons-nous les mains. Le musulman est naturellement propre, s’il fait 5 fois les ablutions par jour. Il faut éviter les regroupements, de cracher n’importe où, respecter les mesures d’hygiène de leur religion. Nous prions Dieu de pardonner les fautes commises par les morts liés à cette maladie, qu’il veille sur nous et qu’il nous débarrasse de cette maladie », a dit Elhadj Mamadou Kann.

De Mamou, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com

Tel: 625698919/657343939

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