Covid-19 à Dubréka : la galère des conducteurs de minibus du carrefour Cimenterie

Amadou Keita, responsable syndicat des minibus du Carrefour Cimenterie

L’état d’urgence sanitaire, décrété pour freine la propagation du nouveau coronavirus en Guinée, a entrainé une paralysie de nombreuses activités. Les conducteurs de minibus, qui ont subi une diminution du nombre de passagers, se plaignent d’une baisse significative de leur chiffre d’affaires. Ceux du carrefour Cimenterie, relevant de la préfecture de Dubréka, ne sont pas épargnés par cette situation qui joue négativement sur leur revenu. Interrogés par un reporter de Guineematin.com dans la journée d’hier, jeudi 04 juin 2020, certains d’entre eux ont raconté leur calvaire actuel.

Amadou Sanogo, chauffeur de minibus au Carrefour Cimenterie

Amadou Sanogo, conducteur de minibus au carrefour de la Cimenterie : « vraiment, nous les chauffeurs de magbana, nous sommes pris en otage par cette mesure restrictive du gouvernement qui nous impose de ne pas installer plus de dix passagers à l’arrière de nos véhicules. Avec cette mesure, on ne peut même pas faire une recette journalière de 300 mille GNF. Si on gagne beaucoup, ça ne peut qu’aller entre 150 et 200 mille GNF, sans oublier que nous achetons 30 litres de carburant par jour à raison de 9 500 GNF par litre à la pompe. Donc, si je rentre dans les calcules, vous allez comprendre que nous qui sommes les chauffeurs de minibus, on court une galère extrême à cette période de la Covid-19 dans notre pays. Donc, je profite de votre micro de pour dire au gouvernement de nous permettre de prendre au moins vingt personnes à l’arrière de nos véhicules et même si un reste devant, cela va nous permettre quand même de joindre les deux bouts. Mais, je dis encore que si ce gouvernement ne prend pas en compte notre doléance, nous serons obligés de nous faire justice , c’est-à-dire de prendre le nombre de passagers qu’on veut dans nos véhicules parce que nous n’accepterons pas de souffrir comme des personnes maudites en cette période de la Covid-19.. ».

Mamadou Chérif, chauffeur de minibus

Mamadou Chérif, chauffeur de minibus : « cette mesure restrictive prise par les autorités sanitaires du pays nous rend la vie impossible en matière de recettes journalières parce que depuis l’arrivée de ce virus, on ne peut même pas se tailler une somme de 300 à 400 mille GNF. Ce qui reste extrêmement grave pour nous qui sommes des pères de famille. Nos recettes à cette période de Covid-19 varient de 150 à 200 mille GNF, et là, il faut donner la part du propriétaire du véhicule qui peut aller de 150 à 200 mille GNF. Nous souffrons beaucoup avec ce coronavirus dans notre pays. Pourtant, avant cette pandémie, on pouvait avoir entre 400 et 600 mille GNF. Mais avec cette période de Covid-19, les choses ne font que s’alourdir pour nous. Je demande au gouvernement d’alléger pour nous cette mesure, en nous permettant d’avoir un nombre signifiant de passagers dans nos véhicules pour qu’on ne ressente pas de plus cette énorme galère causée par la maladie. Mais, si le gouvernement refuse d’entendre nos cris de détresse, nous serons obligés de faire ce qui nous semble bon pour nous, sans aucune crainte ».

Amadou Keita, responsable syndicat des minibus du Carrefour Cimenterie

Amadou Kéita, responsable du syndicat des conducteurs de minibus du Carrefour Cimenterie : « je n’irai pas loin dans mon intervention. Seulement, vu les difficultés rencontrées par mes collègues chauffeurs en cette période de coronavirus dans le pays, je demande au gouvernement d’alléger cette mesure restrictive concernant les conducteurs de minibus parce qu’il faut le dire qu’à travers ça, ils tirent le diable par la queue. »

Propos recueillis par Léon Kolié pour Guineematin.com

Tel : 661 74 99 64 / 629 88 37 75

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