Forécariah : SOS pour Kaback où les terres cultivables sont envahies par l’eau de mer

La sous-préfecture de Kaback, dans la préfecture de Forécariah, est fortement menacée par la montée des eaux de mer. Plusieurs hectares de terres cultivables sont envahies par l’eau salée au grand dam des habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer. C’est ce qu’a confié à un reporter de Guineematin.com, ce vendredi 5 juin 2020, Mohamed Raphaël Camara, conseiller municipal à Kaback.

La sous-préfecture de Kaback est connue pour ses potentialités agricoles à travers de nombreux espaces cultivables. Mais de nos jours, la localité est confrontée à des problèmes sérieux, liés à la montée des eaux salées. Un désastre environnemental et humain est entrain de s’y dérouler dans un silence révoltant.

Dans un entretien téléphonique accordé à notre reporter, Mohamed Raphaël Camara, conseiller communal de Kaback, est revenu sur les dégâts causés par la montée des eaux sur les lieux. « Aujourd’hui, chez nous à Kaback ici, on a des inquiétudes. L’eau de la mer a envahi presque tous nos champs. Aujourd’hui, nous n’avons que la zone semi-mangrove qui reste ici cultivable. Nous avons 13 km² envahis par l’eau de la mer avec 30 mille ménages impactés. On dénombre 1500 hectares à sauver, 2350 hectares à aménager, 850 hectares envahis par l’eau. Après l’évaluation des dégâts causés par l’eau de la mer, 150 zones ont été recensées cultivables », a indiqué monsieur Camara.

Pour sauver cette localité de Forécariah, fortement menacée par ce terrible envahissement de l’eau de la mer, Mohamed Raphaël Camara sollicite, au nom des populations de Kaback, l’aide du gouvernement et des personnes de bonne volonté. « Aujourd’hui, beaucoup de personnes qui peuvent aller jusqu’à 20 mille sont au chômage parce que leurs champs sont inondés. Ils ne peuvent plus rien. Donc, ils sont éparpillés partout à Forécariah, à Coyah, à Conakry, ainsi de suite. Nous demandons aujourd’hui à l’Etat et aux personnes de bonne volonté de nous aider à régler ce problème. Sinon, c’est l’exode rural qui a commencé et qui risque de continuer. Déjà, beaucoup sont au chômage », a lancé l’élu local de Kaback.

Malheureusement, le régime de Conakry est plus préoccupé par la conservation du pouvoir que par une volonté réelle de faire face aux défis qui assaillent les citoyens.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél : 622 91 92 25

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