Un peu plus de deux semaines après sa prise de fonction, la ministre de la pêche, de l’aquaculture et de l’économie maritime, fait une prise de contact avec les acteurs relevant de son département. Charlotte Daffé a rencontré hier, mercredi 10 novembre 2021, les acteurs de la pêche artisanale, la pêche industrielle et les femmes mareyeuses. Ils ont échangé sur les problèmes qui gangrènent ces différents secteurs et sur les solutions à envisager pour avoir du poisson de qualité et en quantité suffisante sur le marché guinéen, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
Cette rencontre s’est tenue à huis clos, dans les locaux du ministère de la pêche, de l’aquaculture et de l’économie maritime. Selon Sory Doumbouya, directeur de Djoliba pêche et président de la fédération de la pêche industrielle de Guinée, elle a été très fructueuse.
« Nous avons été très marqués par cette initiative de la ministre de la pêche, Mme Charlotte Daffé, qui a pris fonction il n’y a pas longtemps, et qui a demandé à ce qu’il y ait une rencontre entre elle et les acteurs de la pêche pour parler du secteur.
Donc, ça a été salutaire à notre avis. Au cours de cette rencontre, je crois que toutes les questions ont été abordées et des propositions de solutions ont été également apportées. Mme la ministre a été très attentive et très méthodique. En ce qui concerne la rareté du poisson sur le marché, ce n’est pas seulement au niveau de la Guinée, c’est sur le plan international. Mais il y a des mesures qui sont prises, si on continue sur ça, je crois qu’il y aura une abondance de poisson sur le marché », a indiqué cet acteur de la pêche industrielle.
Aboubacar Kaba, secrétaire général de la fédération patronale de la pêche, a également salué la démarche de la nouvelle ministre. Mais, il sollicite un cadre plus approprié pour discuter en profondeur avec les autorités du département sur les problèmes de leur secteur.
« Nous saluons cette démarche de Mme la ministre, qui a décidé de prendre contact avec les professionnels de la pêche qui ravitaillent les populations en poissons pour leur permettre d’exposer leurs difficultés et faire des propositions de solutions.
Mais nous, en tant que fournisseurs des populations en protéines animales, le poisson, on a préféré que Mme la ministre prenne un jour pour nous, avec son staff, pour qu’on discute. Parce qu’il faut avoir un cadre approprié pour discuter et trouver des solutions aux problèmes qui se posent au jour le jour. Les difficultés qu’on a aujourd’hui sont assez nombreuses. D’abord, il y a la multiplication de l’effort de pêche par 25 en l’espace de 2 à 3 ans, c’est grave.
Quand on dit qu’il n’y a pas de poisson sur le marché, ce n’est pas que le poisson manque, mais c’est une mauvaise organisation de ceux qui vendent le poisson. Nous, nous livrons les poissons aux femmes dans les marchés, mais c’est la manière de gérer ces produits qui pose le problème. Puisque s’il faut grignoter sur la quantité de poisson obtenue pour avoir beaucoup plus de bénéfices, ce n’est pas bon. C’est ça le problème actuel », a fait savoir M. Kaba.
Selon lui, la rencontre restreinte qu’ils ont sollicitée auprès de la nouvelle ministre en charge de la pêche pourrait avoir lieu dans les prochains jours.
Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com
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