Ibrahima Diallo tué par balle : les médecins attendent l’autorisation du procureur pour rendre le corps à la famille

Deux jeunes gens ont été tués par balles hier, jeudi 16 février 2023, à Conakry à l’occasion de la manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Les corps d’Ibrahima Diallo, âgé de 16 ans, tué à Sonfonia T8, et d’Abdoul Karim Bah, âgé de 18 ans, mort après avoir reçu une balle à Hamdallaye, sont à la morgue de l’hôpital Ignace Deen. Alors que les responsables de la médecine légale ont déjà examiné les deux corps et attendent l’autorisation du procureur pour les restituer aux familles, l’oncle d’Ibrahima Diallo demande qu’on lui rende le corps de son neveu. Il l’a dit à un reporter de Guineematin.com qui l’a rencontré ce vendredi à la morgue d’Ignace Deen.

La famille de Ibrahima Diallo, l’une des victimes de la répression meurtrière de jeudi à Sonfonia T8, s’est rendue dans la matinée de ce vendredi, 17 février 2023, à la morgue d’Ignace Deen où se trouve actuellement le corps du jeune. Âgé de 16 ans, Ibrahima Diallo a été tué par balle à environ 150 mètres de la concession familiale, selon ses proches. Ce jeune mécanicien venait de rentrer en Guinée après avoir passé 8 ans en Côte d’Ivoire.

Son oncle, Amadou Diallo, et certains membres de la famille se sont rendus à la morgue d’Ignace Deen avec l’intention de retourner avec le corps pour son enterrement. Les responsables de la médecine légale ont procédé à un examen du corps et dressé un rapport. Ils ont fait comprendre à la famille Diallo qu’elle doit attendre l’autorisation du procureur.

« Nous avons été reçu par les responsables de la médecine légale au niveau de la morgue ici à Ignace Deen. Ils nous ont demandé des informations liées à la filiation de Ibrahima Diallo et aux circonstances de sa mort. Nous avons effectivement mis toutes ces informations à leur portée, ils ont pris le temps d’examiner le corps de notre fils. Ils nous ont fait comprendre qu’ils ont rédigé un rapport qui va être livré au procureur général. Ils attendent également son autorisation pour nous restituer le corps. Ils nous ont demandés de retourner à la maison et de revenir le lundi. Nous, on était venu avec l’intention de rentrer avec le corps d’Ibrahima Diallo ; mais là, on est obligé d’attendre. Le corps d’Ibrahima nous appartient, car c’est notre fils. Nous demandons à l’Etat de nous le rendre », a-t-il déclaré.

Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com 

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