Comme annoncé dans nos précédentes publications, Abdoul Karim Bah, un jeune conducteur de taxi moto, a été tué par hier, jeudi 16 février 2023, au Hamdallaye Pharmacie, dans la commune de Ratoma. C’était suite à la manifestation organisée par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Dans la famille mortuaire, au quartier Hafia, où Guineematin.com a dépêché ses reporters, l’émotion était vive ce vendredi où l’on demande aux autorités de faire toute la lumière sur ce cas d’assassinat.
Mamadou Bailo Bah, grand-père paternel de la victime, est revenu sur ce qui s’est passé et réclame le corps de son petit-fils. « Le petit qui est décédé, c’est mon petit-fils. C’est hier, à 14 heures, pendant que j’étais à la maison, on m’a appelé pour me dire qu’ils ont tué Abdoul Karim à Hamdallaye. Il était élève et avait 18 ans. C’était aussi un taximotard qui se débrouillait. Mais hier, comme c’était la manifestation, il n’est pas sorti pour travailler. C’est son ami qui est venu lui rendre visite, il est alors sorti pour le voir. C’est au moment où il accompagnait son ami à Jean Paul 2 qu’il est tombé sur les bérets rouges qui lui ont tiré dessus. Il est tombé. Les gens l’ont pris pour l’envoyer à l’hôpital de Jean Paul 2 ; mais, ceux-là ont de le transférer à Ignace Deen. C’est à Ignace Deen qu’il a rendu l’âme. Après sa mort, on a envoyé quelques membres de la famille pour récupérer le corps et enterrer. Mais jusqu’à présent, on n’est pas en possession du corps. Ils nous ont dit d’attendre. Tout ce qu’on veut, c’est le corps d’Abdoul Karim Bah. Nous, on demande au gouvernement de faire les enquêtes, qu’ils sachent qui l’a tué et que justice soit rendue. Depuis son décès même, on n’a vu personne ni les organisateurs de la manifestation, ni les autorités », a dit le vieil homme.
Alhassane Bah, oncle paternel de la victime, a laissé entendre que la famille compte porter plainte. « C’est mon neveu qu’ils ont tué. Le petit faisait la 10ème année… Nous, on compte porter plainte pour que justice soit rendue. Ils peuvent lancer du gaz lacrymogène pour empêcher les gens de faire du n’importe quoi, mais pas tirer sur eux. Ils ont fait exprès de le tuer. On ne pardonne pas. On demande au gouvernement de faire les investigations, qu’on juge la personne qui a fait ce crime », a-t-il martelé.
Pour le moment le corps d’Abdoul Karim Bah se trouve à la morgue de l’hôpital Ignace Deen.
Hassanatou Kanté et Ibrahima Bah pour Guineematin.com
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