Instabilité politique en Guinée : Baïdy demande à l’UFDG de ne pas menacer la République

Six ans après l’arrivée du professeur Alpha Condé à la tête de la Guinée, l’instabilité politique persiste à cause du non respect du cycle électoral par le régime RPG arc-en-ciel. La journée d’aujourd’hui promet d’être chaude au parlement guinéen à l’occasion de la clôture de la session budgétaire. Les élus du peuple auront à examiner notamment le projet de code électoral révisé et du code amendé des collectivités, issu de l’accord politique du 12 octobre 2015. L’un des points dudit projet de code électoral, en l’occurrence le point 2, divise la classe politique.

Pour comprendre ce qui se prépare avant le vote proprement dit, un reporter de Guineematin.com a joint au téléphone ce mercredi 04 janvier 2017, l’honorable Baïdy Aribot, membre du bureau exécutif de l’UFR. Pour lui son groupe parlementaire « campe sur sa position de rejet du fameux point 2 de l’accord », portant sur la désignation des conseils de quartiers et de districts au prorata des voix obtenues par les partis lors des élections communales. « Nous maintenons notre position et les choses se passent relativement bien. C’est pourquoi il y a certains qui commencent à s’agiter. Parce que la question est de savoir, si les quartiers et districts sont des organes déconcentrés de l’Etat ou si ce sont des organes décentralisés. A partir de la réponse, on a la solution au problème », soutient Baïdy Aribot.

Par ailleurs, le député uninominal de Kaloum demande au groupe parlementaire Libéral-démocrate de ne pas ‘’menacer’’ la République. Une réaction qui fait suite aux menaces de reprendre les manifestations proférées par ce groupe parlementaire au cas où le litigieux point 2 n’arrivait pas à passer lors du vote de la plénière. « On ne doit pas menacer la République ou les institutions. Les libéraux-démocrates doivent comprendre que les députés ne peuvent pas accepter qu’une loi soit là pour violer la Constitution. C’est eux qui ont dit au niveau du cadre du dialogue d’amener le document à l’Assemblée pour être examiné par les députés. Si ça ne passe pas, ça veut dire que les choses ont été mal présentées. Je ne vois pas pourquoi ils menacent encore de manifester. Cette fois-ci, s’ils manifestent, on va manifester contre eux. Ce sera le peuple contre les manifestants, pour dire qu’il y en a marre maintenant », lance Baïdy Aribot.

Propos recueillis par alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

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