C’est la première journée de la première grève de cette année en République de Guinée. Le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a déclenché ce jeudi, 09 janvier 2020, une grève générale et illimitée sur l’ensemble du territoire national.
Très suivie, selon les différents reporters de Guineematin.com qui sont déployés dans les différents établissements scolaires, cette grève entraîne déjà des perturbations à Conakry, la capitale guinéenne, notamment sur la route Le Prince.
A en croire des utilisateurs de la route, l’axe Bambéto-Hamdallaye est actuellement fermé à la circulation par des élèves mécontents de l’absence de leurs enseignants dans les écoles. Mais, un reporter de Guineematin.com qui se trouve actuellement (11 heures) à Koloma a vu des agents de la sécurité qui y étaient postés prendre la direction de Bambéto. Parviendront-ils à rétablir la circulation ? Attendons de voir !
A noter que cette grève intervient dans un contexte de grave crise politique en République de Guinée. A quelques mois de la fin de son dernier mandat (après ses deux mandats de cinq ans), le président Alpha Condé tient à changer la constitution actuelle qui lui empêche de faire un troisième mandat. Ce que refusent les partis politiques et les acteurs de la société civile qui se sont regroupés au sein du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). D’ailleurs, ces derniers appellent avec insistance les Guinéens à se mobiliser pour sauver la démocratie guinéenne. Des manifestations générales illimitées sont annoncées dans ce sens à partir du lundi 13 Janvier 2020 en Guinée et à l’étranger.
A rappeler que le président Alpha Condé a lui-même été élu à l’issue d’une grave crise politique consécutive au changement de la constitution par le deuxième président de la Guinée indépendante, en 2001. Après la mort du Général Lansana Conté, le 22 décembre 2008, ce sont des militaires qui s’étaient emparés du pouvoir avant d’organiser l’élection présidentielle de 2010.
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