Malgré la détention de deux journalistes à Conakry, dont un poursuivi pour délit de presse, la Guinée a fait une légère avancée dans le classement mondial de Reporters Sans Frontières (RSF) sur la situation de la liberté de la presse en 2021. Dans son rapport publié hier, mardi 20 avril 2021, l’organisation internationale classe notre pays à la 109ème place sur 180 pays et territoires évalués à travers le monde. Soit une place de plus par rapport à l’édition 2020, où la Guinée occupait le 110ème rang mondial en matière de liberté de la presse.
Même s’il est très minime, ce progrès est salué par le président de l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI). Alpha Abdoulaye Diallo appelle les professionnels de médias et les autorités du pays à poursuivre les efforts pour améliorer davantage le classement de la Guinée lors des éditions précédentes. Il l’a dit dans un entretien avec un journaliste de Guineematin.com hier, mercredi 21 avril 2021.
« Nous estimons que c’est un classement qui représente les progrès réalisés en matière de respect de la liberté de la presse en Guinée. Nous avons fait un pas en avant. C’est aussi un ensemble de défis qui se présentent à la fois aux professionnels de la presse, mais surtout aux pouvoirs publics guinéens. Pour le simple fait que dans l’exercice de la profession, les journalistes guinéens devraient continuer à faire en sorte que l’éthique et la déontologie soient leur boussole.
Quant aux pouvoirs publics, surtout la justice, qu’elle accepte de n’appliquer que la loi L002 portant liberté de la presse en Guinée, lorsqu’il s’agit de délits de presse. Parce qu’actuellement, nous avons deux journalistes qui sont en détention, à savoir Ibrahima Sadio Bah et Amadou Djouldé Diallo. Ces cas de détentions interviennent au moment où Reporters Sans Frontières est en train de publier ce rapport pour montrer que la Guinée est en train d’évoluer.
Donc les pouvoirs publics doivent faire en sorte que d’ici l’année prochaine, il n’y ait pas de journaliste en détention et que les journalistes dans l’exercice de leur métier ne soient pas l’objet d’intimidation ou de violence. Ainsi, le classement va se parfaire et au lieu d’un pas, on va avancer de deux ou de trois points », a déclaré Alpha Abdoulaye Diallo, président de l’AGEPI.
Malick Diakité pour Guineematin.com
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