Éventuel report de la présidentielle en Guinée : « c’est une transition qui s’ouvrira »

Cellou Baldé, ancien député uninominal de Labé et coordinateur des fédérations UFDG de l’intérieur du pays
Cellou Baldé, ancien député uninominal de Labé et coordinateur des fédérations UFDG de l’intérieur du pays

Le débat se fait de plus persistant autour du report ou non de l’élection présidentielle qui doit normalement se tenir en octobre 2020 en Guinée. Certains pensent qu’il faudra procéder à un glissement de la date du scrutin en raison de la pandémie du coronavirus qui sévit dans le pays. Mais à l’UFDG, le principal parti d’opposition du pays, on laisse entendre qu’un report de la présidentielle sera synonyme de départ du président Alpha Condé et la mise en place d’un organe transitoire. C’est l’honorable Mamadou Cellou Baldé, ancien député uninominal de Labé et responsable des fédérations de l’UFDG à l’intérieur du pays, qui l’a annoncé au cours d’un entretien avec un journaliste de Guineematin.com, ce mardi 12 mai 2020.

« Au niveau de l’UFDG, nous sommes en train de nous préparer par rapport à toutes les éventualités. D’abord, il faut dire que conformément à la constitution du 7 mai 2010, les élections doivent avoir lieu au mois d’octobre parce que nous ne nous reconnaissons pas dans le chiffon appelé constitution du 22 mars dernier. Donc, nous sommes sous la coupe de la constitution du 7 mai 2010 qui prévoit que le deuxième et dernier mandat de monsieur Alpha Condé prenne fin le 21 décembre 2020. Et donc, au-delà de cette date, c’est une transition qui va s’ouvrir au cas où il n’y aurait pas une élection dans notre pays. Cela veut dire l’ensemble des forces vives de Guinée va se retrouver et décider de l’avenir de notre pays, sans monsieur Alpha Condé », a-t-il indiqué.

D’ailleurs, ajoute l’opposant, c’est à cause de la pandémie du coronavirus que le chef de l’Etat guinéen est parvenu à se maintenir au pouvoir après le double scrutin contesté du 22 mars 2020. Selon lui, n’eût été cette maladie, Alpha Condé aurait déjà été chassé par le FNDC, qui qualifie ces élections législatives et référendaires de coup d’Etat constitutionnel. « Si ce n’était pas à cause de cette pandémie, le FNDC et l’ensemble du peuple de Guinée auraient déjà terminé avec ce clan, ces imposteurs au pouvoir. Donc, nous n’attendons que la fin de cette pandémie pour reprendre la lutte au niveau du FNDC et de l’opposition politique.

Cela, pour contraindre monsieur Alpha Condé à faire en sorte qu’il y ait une transition apaisée, sans lui à Sékoutouréyah, pour faire en sorte que les dispositions soient prises pour dissoudre cette pseudo Assemblée nationale qui ne représente que le RPG mais aussi doter la Guinée d’un fichier électoral consensuel qui reflète le corps électoral guinéen et suspendre cette constitution issue de la mascarade du 22 mars 2020 pour ramener celle du 7 mai 2010 afin d’organiser les élections présidentielles. Donc, il n’est pas question que monsieur Alpha Condé passe une seule journée à Sékoutouréyah au-delà du 21 décembre 2020 », a laissé entendre Cellou Baldé.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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