Kankan : les « déportés » de N’zérékoré bientôt devant un pool de juges d’instruction (avocat)

 

Me Salifou Béavogui, membre du collectif des avocats du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC)

De nombreux citoyens de N’zérékoré ont été mis aux arrêts suite aux violences meurtrières survenues les 22 et 23 mars 2020 en marge du contesté double scrutin législatif et référendaire. Selon nos informations, la quarantaine de personnes mises aux arrêts ont a été transférées à la prison civile de Kankan.

Joint par téléphone dans la matinée de ce lundi, 04 mai 2020, par un journaliste de Guineematin.com, maître Salifou Béavogui, membre du collectif des avocats du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), a confié à un reporter de Guineematin.com que leurs clients devraient être incessamment présentés à un pool de juges d’instruction.

C’est une affaire qui a fait du grand bruit. Au moins 44 personnes, tous fils de N’zérékoré, ont été mis aux arrêts pour être transférés à Kankan. C’était dans le cadre des violences électorales meurtrières survenues dans la capitale de la Guinée Forestière.

Si certaines sources disaient que ces opposants étaient détenus au camp militaire de Soronkoni, maitre Salifou Béavogui affirme qu’ils sont plutôt à la prison civile de Kankan. « Nos clients ne sont pas à Soronkoni. Ils sont détenus à la prison civile de Kankan entre les mains d’un pool de juges d’instruction. L’instruction va se poursuivre. Nous-mêmes, nous sommes entrain de nous débattre pour obtenir des autorisations de circuler pour nous y rendre et assurer leur défense. Ils ont été transférés à Kankan pour des raisons qu’on ignore. C’est des juges d’instruction de N’zérékoré qui gèrent leur dossier. Ils sont déjà arrivés à Kankan à cet effet », a-t-il expliqué.

Très exigeant pour le respect de la procédure, maitre Béa prévient. « Il n’y a pas de raison qu’on transfère nos clients à Kankan, que les juges d’instruction soient là-bas et que nous, on n’ait pas la possibilité d’y être. Tout ce qui va être fait derrière nous, nous le remettrons en cause », a-t-il indiqué.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

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