Viol présumé au lycée Marien N’Gouaby de Kankan : l’enseignant emprisonné

Le cas présumé de viol au lycée Marien N’Gouaby de Kankan qui fait actuellement jaser enregistre un nouveau développement. En fin de cette semaine dernière, le professeur qui est accusé a été convoqué à la police. Après l’enquête préliminaire, il a été déféré au parquet du tribunal de première instance de Kankan où il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de Kankan par le juge d’instruction. C’est le responsable de la protection de l’enfance qui a confié cette information au correspondant de Guineematin.com à Kankan.

Comme on le sait, le 14 février 2021, une fille de 18 ans, en classe de terminale au lycée Marien N’Gouaby de Kankan, aurait été violée par son professeur de philosophie, qui était censé lui chercher des médicaments contre l’hépatite B. Aujourd’hui, l’accusé séjourne à la maison centrale de Kankan…

« Le policier qui gérait le dossier m’a appelé lorsqu’il le déferait au parquet ; et, le point focal des violences basées sur le genre au parquet m’a également confirmé la réception du dossier et le placement du présumé violeur sous mandat de dépôt à la maison centrale de Kankan », a indiqué Mohamed Mariame Keïta.

Pour ce qui est de la fille, victime de viol, le responsable de la protection de l’enfance rassure que sa prise en charge suit son cours normal. « La victime est passée au centre pilote de prise en charge. Le médecin a prescrit les médicaments et elle est sous traitement, parce que ça demande une série de consultation, d’examen pour situer son statut sérologique. On doit aussi connaître le statut sérologique du présumé violeur », a précisé monsieur Keïta.

Dans cette procédure, les ONGs « Mêmes Droits pour Tous » et « les Jeunes Filles Leaders de Guinée », ainsi que la direction préfectorale de la protection de l’enfance se sont constituées partie civile avec l’espoir de faire subir à cet enseignant la sanction qu’il mérite, s’il est reconnu coupable de ce viol… « Nous nous attendons à un jugement équitable pour que la victime soit rétablie dans ses droits. En même temps, nous voulons que ce procès serve d’exemple pour montrer à d’autres candidats à ce crime ignoble que la justice est là pour réprimer tous les prédateurs sexuels… », a ajouté Mohamed Mariame Keïta.

A en croire une source proche du parquet du tribunal de première instance de Kankan, le mis en cause aurait reconnu les faits qui lui sont reprochés à l’enquête préliminaire et devant le juge d’instruction. Il risque d’écoper jusqu’à 10 ans d’emprisonnement ferme…

De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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