Chasse aux opposants en Guinée : Antoine Dogbo Guilavogui dénonce la persistance de la dictature

Antoine Dogbo Guilavogui, secrétaire fédéral de l'UFDG à Kankan
Antoine Dogbo Guilavogui, secrétaire fédéral de l’UFDG à Kankan

Elhadj Ibrahima Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé et Abdoulaye Bah (tous responsables de l’UFDG), ainsi que le président du mouvement politique « Nos Valeurs Communes », Etienne Soropogui, ont été déférés à la maison centrale de Conakry hier, lundi 16 novembre 2020, après plusieurs jours d’audition à la direction de la police judicaire. A Kankan, cette chasse aux responsables de la principale formation politique de l’opposition passe très mal, notamment auprès de la fédération préfectorale de ce parti. Elle considère l’inculpation de ces responsables de dictatoriale, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé à Kankan.

Les opposants au troisième mandat d’Alpha Condé sont poursuivis par le parquet du tribunal de première instance de Dixinn avec comme accusations comme « détention et de fabrication d’armes légères, associations de malfaiteurs, détention d’armes de guerres, pillage et destruction de biens, participation à un attroupement, propos incitants à la violence, menaces et trouble à l’ordre public »… Antoine Dogbo Guilavogui, le secrétaire fédéral de l’UFDG à Kankan qualifie cette chasse aux opposants de dictatoriale.

« Je dirais que c’est toujours la dictature qui continue dans le pays. Après une victoire, les gens doivent rester dans la joie ; mais, ils font interpeller les gens comme bon leur semble. C’est que vraiment la Guinée ne fait que dérouter la démocratie », a fait observer le premier responsable de l’UFDG à Kankan. « Les dirigeants devraient chercher plutôt à rassembler et à mettre la balle à terre ; mais, continuer à chercher à décapiter l’UFDG comme ils avaient dit qu’on ne parlera plus d’opposition… Mais, l’UFDG reste toujours une opposition républicaine », estime Antoine Dogbo Guilavogui.

Selon le secrétaire fédéral de l’UFDG à Kankan, la non transparence des élections risque d’entraîner une instabilité en Guinée. « Tout le monde sait que la Guinée est un pays instable parce qu’une démocratie bananière, c’est toujours comme ça. Quand vous voyez la constitution, comment on a voté les élections législatives et présidentielle, je crois que c’est un pays qui est instable et maintenu par une minorité de responsables », rappelle-t-il, précisant que ce sont toujours les anciens dignitaires du régime Lansana Conté qui entourent Alpha Condé.

De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour la Guineematin.com

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