Alors qu’on ne l’entendait pas sur les sujets d’actualité depuis son élection à la tête de l’Assemblée nationale guinéenne, l’honorable Amadou Damaro Camara a animé une conférence de presse ce samedi, 4 juillet 2020, juste après la clôture de la première session spéciale de la législature qu’il dirige. Il s’est prononcé notamment sur les exigences de l’opposition pour participer à un éventuel dialogue politique, au nombre desquelles figure la dissolution de l’actuel parlement, non reconnu par les opposants. Ce cadre du parti au pouvoir a laissé entendre qu’il est impossible de négocier sur les préalables posés par l’opposition.
« J’ai toujours voulu le dialogue. Mais le principe de la négociation, c’est de tout faire pour préserver aussi les intérêts de la partie en face. Mais quand vous dites à l’avance que vous ne reconnaissez pas le président de la République, vous ne reconnaissez pas les élections, vous ne reconnaissez pas la CENI, vous ne reconnaissez pas la Cour constitutionnelle, vous ne reconnaissez pas l’Assemblée nationale, avec qui vous allez négocier ?… Nous, nous sommes ouverts au dialogue. Mais dans la négociation, on négocie sur le possible, on ne négocie pas sur l’impossible », a déclaré le président de l’Assemblée nationale.
Amadou Damaro Camara ajoute qu’aucune constitution de la Guinée ne prévoit d’ailleurs de passer par des accords politiques pour dissoudre une Assemblée nationale. « De toute façon, dans l’ancienne constitution comme dans la nouvelle, ce n’est pas par des accords politiques qu’on peut dissoudre une Assemblée nationale. Et surtout quand on demande de ne pas reconnaître tout ça (toutes les institutions du pays, ndlr) et de faire venir la communauté internationale, remettre la Guinée sous protectorat pour pouvoir s’assurer qu’on peut parler en Guinéens que lorsque le petit blanc est assis à côté », a-t-il dit.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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