Viol sur mineure : le procureur réclame 15 ans de prison contre Mathias

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Le procès d’Abdoulaye Cissé alias « Mathias » s’est poursuivi le lundi dernier, 03 février 2020, devant le tribunal criminel de Dixinn. Le jeune homme est poursuivi pour viol sur une fille de 12 ans. Le procureur a demandé au tribunal de le condamner à 15 ans de réclusion, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Lors de sa comparution devant le tribunal le 27 janvier 2020, l’accusé avait rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Il a assuré ne rien savoir sur le viol pour lequel il est poursuivi. Mais dans ses réquisitions, le procureur a soutenu tout le contraire. « Monsieur Cissé avait l’habitude d’envoyer des jouets à cette mineure en l’appelant ma femme. C’est dans ce cadre qu’il a pris la fille pour aller entretenir des relations sexuelles alors qu’elle n’avait que12 ans au moment des faits.

Au retour de la fillette, sa tante a constaté du sang qui coule au niveau de ses jambes. A la question de savoir où elle était, elle a répondu qu’elle était avec Abdoulaye Cissé. Aussitôt, sa tante l’a emmenée chez le médecin légiste, Docteur Hassan Bah. Et ce dernier a confirmé qu’elle a été violée », a expliqué le représentant du ministère public, demandant au tribunal « de le (l’accusé, ndlr) retenir dans les liens de la culpabilité de crime de viol en le condamnant à 15 ans de réclusion criminelle avec une période de 10 ans de sûreté ».

De son côté, maître Mohamed Abou Camara, l’avocat de la défense, a fait remarquer qu’il n’y a aucune preuve qui permet d’établir la culpabilité de l’accusé. C’est pourquoi, il a demandé au tribunal de renvoyer son client des fins de poursuites. « On a parlé de contact ce jour entre Abdoulaye Cissé et la fille. Mais, personne ne les a vus ensemble ce jour. Ensuite, on nous parle de sang sur la fille et de jouets. Là aussi, personne parmi nous n’a vu ni les jouets, ni le sang. Donc il n’y a aucune preuve. C’est pourquoi je vous demande de le déclarer non coupable en le renvoyant des fins de poursuites », a plaidé Me Abou Camara.

Après les réquisitions et plaidoiries, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 17 février 2020. En attendant d’être fixé sur son sort, l’accusé reste à la maison centrale de Conakry où il est détenu depuis le 20 juillet 2016.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/654 416 922

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