Le projet de loi de finances rectificative de l’année a été présenté hier, jeudi 12 novembre 2020, en séance plénière à l’Assemblée nationale, a constaté un reporter que Guineematin.com a dépêché sur place. Marqué par la pandémie du nouveau coronavirus, ce projet de budget présente un taux de croissance de 5,2% contre 6%, initialement prévu. Pour sa part, le taux d’inflation moyen a atteint 10,2% contre 8,6%, a expliqué Ismaél Dioubaté, le ministre du budget.
Parlant toujours des chiffres macroéconomiques, le ministre a expliqué que le volet recettes a enregistré une baisse de 2% du PIB et une augmentation des dépenses de 4,1% du PIB. Cette augmentation est liée à l’application des mesures du plan de riposte à la Covid-19 dans ses volets sanitaire, social et économique.
Pendant cette période d’urgence sanitaire, le secteur de la santé a bénéficié un soutien pour renforcer les mesures de surveillances et l’acquisition de biens et services essentiels pour la résilience du secteur, a expliqué le patron du budget.
Au niveau social, les transferts d’argent en espèce en faveur des couches vulnérables ont été augmentés, les factures d’eau et d’électricité des abonnés au tarif social ont été prises en charge de même que les frais de transport public.
Au plan économique, l’Etat a apporté son soutien au secteur privé par le remboursement des arriérés intérieurs, des allègements fiscaux et la création de deux fonds en faveur des groupements d’intérêts économiques et des entreprises durement touchées par la crise.
Dans le cadre du programme économique et financier convenu avec le FMI et appuyé par la FEC, la politique budgétaire du gouvernement est reste orientée vers la préservation de la stabilité macroéconomique, a précisé monsieur Dioubaté.
Finalement, poursuit le ministre du budget, le présent projet de loi de finances révisée 2020 s’établit en recettes 21 mille 364 milliards GNF contre 21 mille 706 milliards initialement. Soit une baisse de 342 milliards. En dépenses, elles ont été révisées à hauteur de 26 mille 829 milliards contre 26 mille 731 milliards initialement. Soit une hausse de 0,4%.
Dans le document présenté par le ministre, il est établi qu’une enveloppe de 463 milliards a été orientée pour la prise en charge des malades du corona virus, un montant de 90 milliards au secteur privé dont 20 milliards au secteur agricole.
Les dépenses d’investissement ont pris un coup avec une baisse de 25% par rapport à la loi de finances initiale. Néanmoins, dans le cadre du renforcement des infrastructures et du système de santé, une dotation de 563 milliards est consacrée à la construction et acquisitions.
Selon le ministre du budget, Ismaél Dioubaté, les prévisions révisées des recettes des régies financières par rapport à la loi de finances initiale 2020, baissent globalement de 44%.
Les dons et emprunts attendus dans le cadre de ce projet de LFR 2020 se chiffrent à 4 mille 266 milliards de Francs guinéens. La Banque mondiale, l’Union Européenne, l’Agence française de développement et la Banque africaine de développement pour un total de 84 millions de dollars.
Au titre des emprunts, les dons proviennent du FMI, de la Banque mondiale, de la BID et de la BAD pour une enveloppe de 252 millions de dollars.
Les travaux continus en travaux de commission où les différentes rubriques vont être décortiquées avant le vote en plénière du volet recettes prévu le mercredi 18 novembre 2020.
Abdallah Baldé pour Guineematin.com
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