Une semaine après sa prise de fonction, le nouveau juge de paix de Mandiana, a décliné sa feuille de route. Le juge Sékou Ibrahima Soumah, qui servait jusque à la justice de paix de Lola, ambitionne de rendre plus dynamique l’institution dont il vient d’être porté à la tête. Il l’a dit le lundi, 16 décembre 2019, dans un entretien accordé au correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture de Kankan.
Le juge de paix Sékou Ibrahima Soumah, le nouvel homme fort de la justice de paix de Mandiana, est arrivé avec de grandes ambitions pour cette ville de la Haute Guinée. Il entend s’investir pour réinstaurer la confiance entre la justice et les justiciables « Mon ambition, c’est de renforcer le dynamisme de la justice dans cette localité, renforcer la confiance qui existait entre l’équipe sortante avec la justice, c’est-à-dire marcher sur le même élan, parce que j’ai trouvé ici une confiance qui commençait à s’instaurer entre la population et la justice. Donc, j’entends continuer sur cet élan », a-t-il dit.
Pour y arriver, le juge aura besoin d’abnégation et de patience d’autant plus que le chemin est long, tortueux et rempli d’embûches. Sékou Ibrahima Soumah devra surmonter d’énormes défis. « Vous voyez, nous avons un palais de justice flambant neuf. Mais dans la salle d’audience, vous-mêmes constatez qu’il n’y a aucun mobilier. Donc, j’entends m’investir dans ce sens pour pouvoir trouver où s’asseoir pour des auditeurs qui viendront suivre les audiences. Un deuxième défi, c’est la prison civile. Ça n’existe pas ici. Cela constitue un problème majeur. Je trouve ça paradoxal, qu’après que les officiers judiciaires de police aient bouclé une enquête et que les juges aient posé les premiers actes, qu’on retourne les gens qui doivent être privés de leur liberté là-bas. La prison civile n’existe pas ici. Il y a des gens qui sont poursuivis pour des faits criminels, l’instruction prend assez de temps. Donc, je vais m’impliquer pour trouver solution à ce problème qui préoccupe la justice de paix de Mandiana ».
L’autre problème, source potentielle de conflits, c’est les problèmes domaniaux. Les services de sécurité, aux moyens limités avec de longues distances à parcourir, peinent à s’en sortir. Conscient de cet autre défi, Sékou Ibrahima Soumah entend trouver une solution « Nous n’avons pas de choix, nous sommes venus pour ça. C’est une mission vraiment délicate, d’autant plus que les moyens de déplacement font défaut. Vous savez que le tribunal n’a pas un moyen de déplacement. Or, pour aller à ces localités-là, nous allons nous efforcer, en rapport avec les officiers de police relevant de notre ressort, pour trouver solution à ces conflits domaniaux », a promis le magistrat.
Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
