Recensement biométrique des étudiants : « c’est vraiment fatiguant et choquant »

Initiée il y a quelques années par les autorités guinéennes, l’opération de recensement biométrique des étudiants des universités publiques du pays a repris le 28 novembre 2019. A Conakry, les travaux se passent à l’Institut Supérieur des Sciences de l’Education de Guinée (ISSEG), situé au quartier Lambanyi, dans la commune de Ratoma. Mais, ils sont émaillés de quelques dysfonctionnements qui provoquent un mécontentement chez les étudiants. Interrogés par un reporter de Guineematin.com hier, mercredi 18 décembre 2019, certains d’entre eux dénoncent l’incompétence des responsables qui gèrent cette opération.

Décryptage !

Mamalaye Chérif

Mamalaye Chérif, étudiant à la faculté de droit de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia : c’est un peu choquant ce qui se passe ici, les dirigeants qui sont là sont incompétents. Ils ont tout mélangé en appelant les étudiants de Sonfonia et de Gamal, de tous niveaux confondus le même jour. Le nombre est très élevé, ils ne peuvent pas gérer tout ce monde. Ça fait presqu’une semaine que nous sommes là mais c’est très mal organisé.

Mamadou Adama Diallo

Mamadou Adama Diallo, étudiant en langue anglaise à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia : c’est vers 14 heures hier que les gens ont commencé la pagaille. Ils ont fermé les portes et nous ont dit de revenir aujourd’hui. Et puis on revient aujourd’hui, ils nous disent encore que ce n’est pas notre jour et qu’ils ne peuvent pas nous recenser. Ils nous disent de rejoindre nos différentes universités respectives. Je pense qu’on ne devrait pas nous mettre ensemble. Toutes les universités publiques de Conakry sont ici aujourd’hui, et les responsables n’arrivent pas à gérer cette situation.

Jawel Michel

Jawel Michel, étudiant en sciences politiques de l’Université de Sonfonia : le processus de recensement, c’est vraiment fatiguant et choquant. Il y avait une foule très compacte ici et malheureusement, la cause pour laquelle nous sommes venus n’a pas abouti. Ils ont dit pour que chaque étudiant soit recensé, il faut qu’il y ait ses papiers au complet. Mais quand on arrivés pour faire le recensement, on a constaté qu’ils ont instauré d’autres documents qui n’étaient pas prévus au préalable. Par exemple le reçu d’inscription, ce n’était pas mentionné. On nous dit ici que si tu n’as pas ça, tu ne seras pas recensé. Ça nous crée énormément de difficultés.

De leur côté, les responsables en charge de gérer cette opération n’ont pas souhaité réagir face à ces dysfonctionnements dénoncés par les étudiants.

Mohamed DORE pour Guineematin.com

Tel: +224 622 07 93 59

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