Les violences policières contre les citoyens de la commune de Ratoma se multiplient. Dans la journée de ce vendredi, 20 mars 2020, des policiers ont fait une descente musclée dans plusieurs concessions au quartier Koloma. Après avoir passé à tabac un muezzin, les agents renversé des marmites, cassé des ustensiles de cuisine, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
A la veille du double scrutin législatif et référendaire fixé le 22 mars prochain, des policiers ont fait irruption dans certaines parties de Koloma pour y commettre des exactions. C’est au cours de cette expédition que les assaillants s’en sont pris à Elhadj Mamadou Billo Barry, muezzin à Koloma, roué de coups devant sa famille, dans sa concession.
Interrogé par notre reporter, le vieil homme a raconté sa mésaventure. « Des policiers sont venus ici ce matin au moment où je m’arrêtais à me laver pour la prière du vendredi. Ils m’ont saisi et ont tenté de m’embarquer à bord de leur pick-up. J’ai refusé. Puisque j’ai refusé d’obéir à leur injonction, ils m’ont tapé sur mon épaule gauche à l’aide d’un marteau. Quatre d’entre eux m’ont fait tomber. Quand je suis tombé, ils m’ont encore tapé au niveau de la tête. Après, je leur ai dit que moi je suis vieux et que je ne vais pas aller. Ils m’ont dit d’aller monter dans leur pick-up. J’ai dit non puisque je n’ai rien fait. Ensuite, ils m’ont encore fait tomber et se sont mis à me donner des coups de pieds partout sur mon corps. Vous voyez, ils ont déchiré mon Bazin. C’est ainsi que j’ai crié au secours et ce sont d’autres policiers, leurs collègues, qui sont venus dire aux premiers de me laisser, qu’ils ne peuvent pas m’envoyer. Quand leurs collègues sont intervenus, ils m’ont mis par terre, au beau milieu de la route, sous le soleil. C’est quand j’ai repris conscience que je suis venu me coucher devant ma porte ici », a expliqué Elhadj Mamadou Billo Barry.
Selon le muezzin, les agents ont aussi renversé des marmites et cassé plusieurs ustensiles de cuisine. « Pendant ce temps, ma famille était en train de cuisiner. Ils sont venus balayer toutes les marmites et renversé tous les récipients qui étaient ici à leur portée. Certains ustensiles, ils ont jeté sur le toit et ils ont cassé d’autres. Il n’y a pas ce qu’ils ne nous ont pas fait ici, ma famille et moi. Mais, je demande la justice de Dieu. Que Dieu soit entre eux et nous, puisque nous ne leur avons rien fait pour qu’ils viennent nous violenter à notre domicile. »
Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com
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