C’est un prévenu visiblement très confiant qui a pris la parole ce lundi, 09 novembre 2020, devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Saïkou Yaya Diallo, poursuivi pour « menaces, injures, violences et voie de fait », a de nouveau clamé son innocence devant la juridiction dirigée par Hadja M’Balou Keïta.
Cet activiste de la société civile, membre de la coordination nationale du FNDC, (Front National pour la Défense de la Constitution) a par ailleurs affirmé qu’il n’est pas en prison. Mais, il est victime d’une séquestration à la maison centrale de Conakry, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui a suivi ce procès.
L’audience de ce lundi était le troisième round dans ce procès qui oppose Saïkou Yaya Diallo à madame Aminata Traoré (en service aux renseignements généraux de la République de Guinée). Et, la présente audience a été exclusivement axée sur les réquisitions et plaidoiries des parties au procès.
Ainsi, après avoir entendu la partie civile, le ministère public et la défense, le tribunal a donné la parole au prévenu pour ses derniers mots de défense dans cette affaire, où 5 ans de prison ont été requis à son encontre. En peu de mots, Saïkou Yaya Diallo a dit le sentiment d’injustice qui l’habite avant de fonder son espoir sur la juge Hadja M’Balou Keïta pour sa libération de prison.
« Je suis très content qu’il n’y ait aucun élément dans ce dossier qui dit que Aminata a été violentée… Cette dame est très petite dans cette affaire, c’est juste un pion, un alibi… Je ne suis pas en prison, je suis séquestré. Mais, s’ils (les autorités) pensent qu’en agissant ainsi ils vont changer mes convictions, ils se trompent… j’ai confiance en vous et je pense que vous allez me libérer pour me permettre de me soigner », a martelé Saïkou Yaya Diallo, avant que son dossier ne soit mis en délibéré pour décision être rendue le 16 novembre prochain.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
