Députation : Elhadj Djouma Bah (UFDG) sur ses chances de se faire élire à Ratoma

Elhadj Mohamed Djouma Bah, fondateur des écoles Bah&Kane et l’Institut Universitaire des Hautes Etudes de Guinée (IUHEG)
Elhadj Mohamed Djouma Bah, candidats aux primaires pour la circonscription électorale de Ratoma

Les élections législatives, programmées pour le 16 février 2020, suscitent un grand engouement et beaucoup de passion dans les états major des partis politiques en Guinée. Parmi les candidats aux primaires pour la circonscription électorale de Ratoma dans les rangs de l’UFDG, figure Elhadj Mohamed Djouma Bah, fondateur des écoles Bah&Kane et l’Institut Universitaire des Hautes Etudes de Guinée (IUHEG).

Dans un entretien accordé à un journaliste de Guineematin.com, Elhadj Mohamed Djouma Bah, ingénieur agronome de formation, a expliqué les raisons de son engagement et ce qu’il compte faire pour cette commune au cas où il est choisi.

Guineematin.com : on apprend que vous êtes candidat aux primaires dans les rangs de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) pour la circonscription électorale de Ratoma. Qu’est-ce qui est à la base de votre engagement ?

Elhadj Mohamed Djouma Bah : d’abord, je suis un citoyen de Ratoma, j’y habite depuis 1996. Donc, ça fait 23 ans que j’habite dans la circonscription de Ratoma. Je suis un membre fondateur de l’UNR (Union pour la Nouvelle République) de Bah Mamadou dans les années 1993. Et plus tard, j’ai été membre de l’UFDG. Donc, je suis aujourd’hui un membre de ce parti, je siège au sein du conseil politique et du conseil présidentiel et je suis chargé des fédérations UFDG de l’étranger. J’ai estimé qu’avec cet ensemble d’expériences vécues dans le domaine des affaires, dans le domaine de l’éducation, dans le domaine du transport et dans le domaine politique, l’heure est arrivée pour que je puisse me consacrer à ma communauté, aux populations de Ratoma. C’est pour cette raison que j’ai donc posé ma candidature pour la circonscription de Ratoma au compte de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.

Guineematin.com : en face de vous, il devrait y avoir plusieurs concurrents. Quelles sont vos chances de remporter ces primaires ?

Elhadj Mohamed Djouma Bah : ma chance de remporter ces primaires, c’est d’abord ma loyauté, mon ancienneté, mon expérience et mon expertise. Je pense que j’ai tous les atouts qui font en moi le meilleur candidat pour cette circonscription.

Guineematin.com : une fois à l’Assemblée Nationale, qu’est-ce que vous comptez apporter pour ces populations de Ratoma ?

Elhadj Mohamed Djouma Bah, fondateur des écoles Bah&Kane et l’Institut Universitaire des Hautes Etudes de Guinée (IUHEG)

Elhadj Mohamed Djouma Bah : l’Assemblée nationale, comme vous le savez, tient deux (2) sessions parlementaires ordinaires : la session parlementaire budgétaire et la session des lois. La session budgétaire, c’est la session au cours de laquelle on examine l’ensemble des ressources de notre pays, voir leur répartition dans les différents secteurs de l’économie de notre pays. Et à ce titre, le député uninominal doit voir la répartition de ces riches, voir si elles tiennent compte de sa circonscription dans le domaine de l’éducation, dans le domaine de la santé, dans le domaine des infrastructures, bref dans tous les domaines. Donc, je me battrais pour qu’au niveau de la répartition de ces richesses, que Ratoma, ma circonscription, puisse en bénéficier largement en tant que l’une des communes les plus peuplées de notre pays. Et au niveau de la session des lois, il faudrait être capable d’examiner des lois, il faudrait être capable d’écrire des lois au bénéfice des populations de Ratoma, au bénéfice des populations de la Guinée. Donc, voici entre autres ce que je ferais. Et naturellement, je mènerais ce combat avec les députés issus de ma formation politique et des députés associés à l’UFDG. Et au de-là de nos formations et alliances, on peut créer d’autres groupes d’intérêts. Quand vous parlez de l’éducation, quand vous parlez de la santé, vous pouvez trouver dans tous les partis politiques des personnalités de ce pays qui s’intéressent à ce secteur, et qui vont faire bloc avec vous pour que le budget tienne compte de l’importance de l’éducation, de l’importance de la santé, de l’importance de l’environnement, etc.

Guineematin.com : la CENI a fixé la caution de 50 millions de francs guinéens pour les candidats à l’uninominal et 200 millions de francs guinéens pour les candidats sur la liste nationale. Comment vous avez accueilli cette décision de l’organe de gestion des élections en Guinée ?

Elhadj Mohamed Djouma Bah : 50 millions par les temps qui courent, ce n’est pas quand-même un petit montant. Je pense que la CENI donne un budget, les partenaires techniques et financiers de la Guinée appuient la Guinée dans le domaine du financement des élections. Il aurait été mieux si cette caution était revue à la baisse. Mais comme vous le savez aussi, plus le montant est petit, plus on aura une prolifération de cas prétendants. Donc, c’est peut-être un moyen de dissuader certaines personnes qui estiment qu’ils ne sont pas en mesure de payer la caution pour de se présenter.

Guineematin.com : sept commissaires issus de l’opposition ont annoncé leur retrait du processus électoral à cause des nombreux dysfonctionnements. Comment réagissez-vous face à cette décision ?

Elhadj Mohamed Djouma Bah : je la trouve extrêmement bonne. La décision des commissaires de la CENI de suspendre leur participation pour dénoncer le processus électoral en cours, je trouve cela salutaire. Parce qu’aujourd’hui, les Guinéens dans leur grande majorité sont en train de décrier le processus électoral en cours. Des pays comme le Sénégal, l’Angola ont été complètement oubliés. Dans d’autres pays on a créé tous les obstacles pour empêcher les Guinéens de s’enrôler. Ça c’est un. Deuxièmement, à l’intérieur du pays, quand vous verrez le fichier électoral, vous verrez que le corps électoral a complètement baissé dans la Moyenne Guinée, dans la région de la Basse Guinée, pendant ce temps il a explosé dans la région de la Haute Guinée. Déjà, la fraude électorale est en amont et en aval des élections. Ce qui se prépare est une véritable mascarade électorale. Donc, c’est tout à fait normal que les commissaires, parce qu’ils représentent l’opposition, puissent se désolidariser de cette situation de fait. Et je pense que les formations politiques ne devraient pas tarder à faire la même chose.

Propos recueillis par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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