Kindia : des leaders religieux échangent sur l’abandon des mutilations génitales féminines

Les journées de dissémination des outils de commutation des leaders religieux pour l’abandon des Mutilations Génitales Féminines (MGF) et mariage d’enfants en Guinée se sont ouvertes ce mardi, 17 décembre 2019, à Kindia. La cérémonie, organisée au Centre de Formation Professionnel (CFP), est une initiative du secrétariat général des affaires religieuses. Elle a regroupé plusieurs religieux, musulmans et chrétien, qui vont se pencher sur cette problématique, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Dans son intervention, Aboubacar Sidiki Nabé, directeur national adjoint du Bureau de Stratégie et de Développement (BSD) au secrétariat des Affaires religieuses, est revenu sur les raisons de la tenue de cette rencontre. « Aujourd’hui, nous sommes là pour la dissémination des outils de la commutation des leaders religieux sur l’abandon des Mutilations Génitales Féminines (MGF) et mariage d’enfants en guinée. Donc, cet atelier qui regroupe les leaders religieux de Conakry, de Boké, et de la région de Kindia, plus la zone spéciale de Conakry, est une occasion où tout le monde doit être en mesure de communiquer sur les différents documents qui seront vulgarisés par le gouvernement car les pratiques-là ont des conséquences néfastes sur la santé de la fille et de la femme en matière de reproduction ».

Pour sa part, Elhadj Naby laye Moussa Daffé, le secrétaire général des affaires religieuses de Coyah, a fait savoir que ces journées d’échanges ne seront que bénéfiques. « A Coyah, cette question de mutilation génitale est bien perçue par tout un chacun. Donc, cet atelier vient à point nommé parce que nous allons davantage renforcer nos capacités d’intervention sur le terrain ».

De son côté, Louis Prospère Moussa Tambadouno de l’église catholique et vice président du bureau régional des affaires religieuses de Kindia, n’a pas caché l’intérêt d’échange’ autour cette problématique. « Cette formation est importante à plus d’un titre. Et les raisons sont très fondamentales. Une femme mutilée et non mutilée n’ont pas les mêmes besoins sexuels. Donc, si l’abandon de cette pratique est réalisé et accepté, c’est un intérêt capital. Je dis bien, si c’est accepté, car nos parents, c’est tout un problème. Sinon, la religion catholique n’a pas tenu obligation dans ça. Je ne sais pas si ce n’est la même chose chez les musulmans. Donc, il faut que les gens soient conscientisés sur ce problème », a-t-il laissé entendre.

Au cours de ces deux jours d’échanges, ces religieux vont se pencher sur les thèmes suivants : la dissémination des outils de communication et le droit des enfants, des femmes et des violences faites aux enfants et aux femmes.

De Kindia, Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com

Tel: 628 51 88 88

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