Labé : les jeunes cadenassent le bureau du sous préfet de Taran et exigent son départ

A quelques heures de la tenue du vote du 22 mars 2020, le sous préfet de Taran, localité relevant de la préfecture de Labé, est dans le collimateur des jeunes. Ils accusent Souleymane Mâci Diallo de chercher à organiser le contesté scrutin dans leur localité contrairement à ce qui va passer dans les autres sous-préfectures. Après avoir cadenassé son bureau, les jeunes demandent son départ, rapporte l’un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Alors que le pouvoir tient coûte que coûte à tenir son vote, des voix s’élèvent pour menacer d’empêcher sa tenue. Dans l’après midi de ce vendredi, 20 mars 2020, le bureau du sous préfet de Tarambaly, localité située à 17 kilomètres du chef lieu de la préfecture, a été cadenassé par des jeunes. Ils accusent Souleymane Mâci Diallo de manœuvrer pour que les élections législatives couplées au référendum constitutionnel se tiennent à Taran, localité d’origine de l’actuel ministre de l’Unité Nationale et Citoyenneté.

Selon des sources bien informées, le ministre Mamadou Taran Diallo était dans cette localité dans la nuit du jeudi 19 mars 2020 pour planifier le déroulement de ce scrutin avec le sous-préfet. La rencontre entre les deux hommes a eu lieu à un endroit tenu secret. C’est devant ces manœuvres que les jeunes ont exprimé leur mécontentement. Ils voulaient le faire savoir au ministre, mais qui avait matinalement quitté les lieux après avoir tout planifié. Les jeunes ont fini par cadenasser le bureau du sous-préfet, auquel ils demandent de quitter la localité au plus tard demain samedi, 21 mars.

Souleymane Mâci Diallo, sous-préfet de Tarambaly

Joint au téléphone par un des correspondants de Guineematin.com à Labé, Souleymane Mâci Diallo a confirmé que son bureau lui a été interdit par la jeunesse de Taran. « C’est ce que j’ai appris aussi. C’est le président du district du centre en personne qui est venu me donner l’information comme quoi, les jeunes ont cadenassé mon bureau et demandent mon départ de façon imminente. S’ils disent que c’est par ce que j’ai eu une rencontre avec le ministre Taran pour la tenue des élections du Dimanche, on comprend par là alors, c’est le motif qui les a poussé à le faire. Sinon, moi je ne connais pas. Pour le moment, je suis à Taran et je suis à l’écoute du préfet qui est ma hiérarchie directe ».

Depuis Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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