Les Guinéens sont convoqués aux urnes pour élire leurs députés et se prononcer sur la nouvelle constitution ce dimanche, 22 mars 2020. Malgré les multiples contestations d’une frange importante de l’opposition qui boycotte le scrutin et menace d’empêcher sa tenue, le pouvoir d’Alpha Condé a fait le forcing pour appeler les citoyens aux urnes. En dépit de tous les risques, des citoyens de la commune de Matoto ont répondu à l’appel du chef de l’Etat, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans les centres de vote sillonnés dans la matinée, les files d’attente se forment où les citoyens attendent leur tour pour glisser le bulletin dans l’urne. A l’école primaire de Sangoyah cité, de longues files commençaient à se former dès 7h 30. Le tout se passe sans aucun respectant des mesures de distanciation pour se protéger du Covid-19.
C’est le même constat au groupe scolaire Liberté de Matoto centre où les électeurs ont en file indienne. Toutefois, des kits installés à la rentrée. Quant au vote, il se passe dans une atmosphère de calme. Les bureaux ont ouvert et les matériels électoraux ont été installés.
Selon Aboubacar Sidiki Konaté, le président du bureau de vote numéro 4 de ce centre, tout se passe normalement. « Nous sommes là et tout se passe très bien. Nous n’avons pas de problèmes et les gens sont en train de voter tranquillement. Pour le moment, on ne sait pas s’il y aura plus de monde ; mais, on n’est pas encore débordé. Les citoyens viennent avec leurs cartes, on leur remet des bulletins et ils choisissent leurs candidats. Les agents de sécurité sont aussi là. D’ailleurs, c’est ici qu’on les a trouvés ici », a-t-il expliqué.
Par contre, au groupe scolaire Garaya, les opérations de vote n’avaient pas commencé jusqu’à 8h 55 suite à un manque de listes d’émargement. C’est ce qu’à laissé entendre Mohamed Lamine Dramé, vice-président de bureau de vote. « Nous sommes venus depuis 07h. Nous avons installé tous les matériels. Cependant, nous avons remarqué l’absence de la liste d’émargement des électeurs. C’est pourquoi nous n’avons pas encore pu commencer. Nous avons remonté l’information et ils disent qu’ils vont les ramener », a-t-il fait savoir.
Dans ce centre, les électeurs s’impatientent. Le vice-président leur a demandé de garder le calme. « C’est une erreur technique qui ne dépend pas de nous. Nous demandons à tous les électeurs ici de continuer à garder le calme et d’être patients. Quand nous allons commencer, tout va se bien se passer et chacun pourra librement voter. Nous sommes en train de tout mettre en œuvre maintenant pour que les opérations commencent. Le président est même allé vers la commune pour chercher cette liste d’émargement. »
Certains électeurs rencontrés disent ne pas figurer sur la liste. Ils pensent avoir été extraits du fichier électoral à la suite de l’épuration recommandée par les experts de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Alsény KABA pour Guineematin.com
