Officiellement, tous les lieux de culte sont fermés à partir de ce vendredi, 27 mars 2020, sur l’ensemble du territoire guinéen. La mesure s’inscrit dans le cadre de l’état d’urgence décrété hier par le président de la République, Alpha Condé. Comment cette décision est-elle accueillie dans les églises ? Un reporter de Guineematin.com est allé à la rencontre de certains leaders chrétiens de Conakry pour en parler.
Devant une situation exceptionnelle, des mesures exceptionnelles. C’est ce que le président Alpha Condé a décidé d’appliquer en décrétant l’état d’urgence en Guinée, pays qui a enregistré jusque-là 8 cas confirmés de coronavirus, selon l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire. Parmi la batterie de mesures annoncées par le chef de l’Etat guinéen, figure la fermeture de tous les lieux de culte pour une durée de 14 jours renouvelable. Une décision qui sera respectée à la lettre à l’église Adventiste du 7ème jour de Kaporo-Rails.
« Comme la bible a dit de respecter les autorités, notre église va s’aligner à toute décision que les autorités sanitaires vont envisager. Si les autorités trouvent que ce n’est pas normal que les fidèles se réunissent dans les églises, nous ne pouvons pas dire le contraire parce que la bible nous déconseille de s’opposer à l’autorité », a indiqué Michel Guilavogui, secrétaire et trésorier de cette église.
Même son de cloche à la Paroisse Saint Augustin de Taouyah. Décidés à respecter cette mesure préventive, les responsables de cette église pensent déjà à des dispositions à prendre pour célébrer les messes sans regrouper les fidèles. C’est ce qu’a confié Père Moise Tenguiano, le Curé de cette paroisse. « Nous allons faire aussi comme ça se fait dans beaucoup de pays maintenant. Nous allons faire les célébrations à travers les réseaux sociaux. Nous pouvons aussi utiliser la radio pour célébrer les messes, et les fidèles vont suivre en direct.
Nous sommes en train déjà de demander, si possible, que le gouvernement ou bien ceux qui ont les moyens de communication puissent nous faciliter cette tâche-là. Et, les fidèles vont faire ce qu’on appelle la communion spirituelle. C’est-à-dire que je ne prends pas directement le corps et le sang du Christ mais spirituellement je me rends disponible à la grâce de Dieu, je reçois cette communion là pour que le seigneur puisse habiter mon cœur », a annoncé Père Moise Tenguiano.
Ces leaders religieux chrétiens comptent aussi consacrer leurs prières à implorer Dieu pour qu’il débarrasse la Guinée et le monde entier de cette maladie.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com
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