Bonfi : une manifestation d’élèves violemment dispersée par les forces de l’ordre

Les forces de l’ordre ont violemment dispersé une manifestation d’élèves ce mardi, 04 décembre 2018 à Bonfi. Pour la deuxième journée consécutive, les élèves du lycée Bonfi ont pris d’assaut la route pour protester contre l’absence des enseignants dans les écoles. Quelques-uns d’entre eux ont été blessés, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

La tension était vive ce mardi, 04 décembre 2018 à Bonfi. Tout comme hier, plusieurs élèves du lycée Bonfi sont descendus sur l’autoroute Fidel Castro pour protester contre l’absence de leurs enseignants dans les classes. Des enseignants qui sont en grève depuis deux mois. Ils ont érigé des barricades pour empêcher la circulation.

Les forces de l’ordre sont violemment intervenues. Elles ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Plusieurs élèves ont été asphyxiés et ont dû être évacués à l’hôpital. « Hier, notre établissement a été pris d’assaut par une ruée d’élèves venant de je ne sais d’où, mais je sais quand même que c’est des établissements voisins qui ont débrayé et sont venus déranger la quiétude. C’est la même chose qui s’est passée aujourd’hui.

Il y a des élèves qui ont été conditionnés par certains malveillants parce qu’un enseignant ne le fera pas. Comme vous l’avez constaté, Aboubacar Soumah a dit aux enseignants de rester à la maison. Maintenant, l’enseignant qui vient perturber l’école, ce n’est pas un enseignant mais c’est un perturbateur », a réagi Mory Condé, proviseur du lycée Bonfi qui était retranché dans la cour de l’école avec les enseignants et les autres membres de la direction.

Mory Condé a déploré aussi l’attitude des forces de l’ordre qui ont jeté du gaz lacrymogène dans la cour de l’école. « Je voudrais profiter de l’occasion pour dire que quand les agents des forces de l’ordre sont là, qu’ils sécurisent l’extérieur mais qu’on ne lance pas de gaz lacrymogène à l’intérieur de l’école.

Parce que vouloir lancer du gaz lacrymogène à l’intérieur, on asphyxie les élèves. Ce matin-là, au moins trois enfants ont été dans un état regrettable. On aime leur collaboration mais qu’ils sécurisent l’extérieur », a lancé le proviseur.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com
Tel: 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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