Menace de grève à la RTG : les travailleurs dénoncent la gestion de Sékouba Savané

Dans un mémorandum signé des deux sections syndicales de la RTG (à savoir la CNTG/RTG et la COSATRG/RTG), les travailleurs de la radiodiffusion télévision guinéenne (de la chaîne de Boulbinet et de Koloma) menacent de déclencher une grève générale et illimitée à compter du 25 octobre 2021, si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Dans un document parvenu à Guineematin.com ce vendredi, Saa Martin Fancinadounou et Oumar Barry (pour la CNTG/RTG) et Manga Fodé Touré et Daouda Bah (de la COSATRG/RTG) n’ont pas été tendre avec la Direction générale de la RTG.

Tout d’abord, ils dénoncent les difficiles conditions de vie et de travail dans lesquelles évoluent les journalistes, caméramans, techniciens et les chauffeurs du média d’Etat guinéen. Tout ou presque y manque. Pas de véhicules de reportage, pas de minibus de transport du personnel, pas d’équipements adéquats, pas d’appareils de traitement et de diffusion, pas de couverture du territoire national… les pylônes existants ne sont pas opérationnels…

Sékouba Savané, Directeur général de la RTG

Et, ce n’est pas tout ! La gestion de Sékouba Savané est sérieusement critiquée par ses collègues qui l’accusent d’ethnocentrisme, de clanisme, de divisionnisme, de discrimination et de gestion opaque et sectaire. A ce titre, ils dénoncent la suspension verbale de plusieurs journalistes.

Pour éviter ce débrayage qui pourrait faire mal à l’image du pays, les syndicalistes exigent entre autres, la fin de la suspension des journalistes injustement sanctionnés par le directeur général, le recrutement à la fonction publique des nombreux stagiaires, chassés de la RTG par Sékouba Savané, la remise en marche des équipements de la RTG, le remplacement de ceux qui sont vieillissants, le renouvellement du parc automobile et l’achat de minibus pour transporter le personnel qui souffre de manque de moyen de transport.

A rappeler que la RTG bénéficie régulièrement de soutien financier de la part de l’Etat (voir la LFI 2021 sur le budget du ministère de l’Information et de la Communication) et dispose d’une régie publicitaire dynamique. Mais, le commun des Guinéens se demande où va l’argent et tous les fonds qui entrent sont gérés par qui et comment ? Des questions que les nouvelles autorités pourraient aider à éclaircir pour éviter cette grève dans ce média d’Etat.

À suivre !

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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