La cité minière de Boké est sous tension. Dans l’après-midi de ce jeudi, 27 février 2020, des jeunes en colère ont pris d’assaut les rues de la ville pour ériger des barricades et brûler des pneus sur la chaussée. La ville est complètement paralysée et les forces de l’ordre peinent encore à venir à bout des manifestants, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Boké.
Selon nos informations, une délégation du front national pour la défense de la constitution (FNDC) était attendue ce jeudi dans la ville de Boké. Conduite par le député uninominal de Gaoual, Ousmane Gaoual Diallo, la délégation se rendait dans le Kakandé pour demander aux populations d’empêcher la tenue des élections législatives et du référendum constitutionnel du 1er mars prochain.
Mais, pendant que les opposants animaient un meeting dans la sous-préfecture de Kolaboui, les forces de l’ordre sont venues s’attaquer à la foule qui les attendait à la rentrée de la ville de Boké. Les partisans du FNDC, qui étaient massés dans le quartier Yomboya, ont été arrosés de gaz lacrymogène par des agents de sécurité. Et, cette intervention surprise de la police a créé une grosse pagaille dans la ville.
Très en colère, des groupes de jeunes ont investi les rues de la commune urbaine pour ériger des barricades et brûler des pneus sur la chaussée. La ville est complètement paralysée et on assiste à des course-poursuites entre les forces de l’ordre et les jeunes protestataires jusque dans les quartiers. On apprend également que le meeting que les opposants animaient à Kolaboui a été également dispersé par les forces de l’ordre.
A rappeler que ces échauffourées surviennent à Boké 24 heures seulement après le passage du président Alpha Condé dans cette cité minière. L’actuel locataire du palais Sékhoutouréyah était allé battre campagne, dans cette ville, au compte du double scrutin législatif et référendaire prévu pour le 1er mars prochain.
Nous y reviendrons !
De Boké, Abdourahmane N’Diaré Diallo pour Guineematin.com
