Dans l’après-midi de ce lundi, 23 mars 2020, lendemain du contesté double scrutin (législatif et le référendaire) au cours duquel plusieurs guinéens ont été tués, le ministère de la sécurité et de la protection civile a animé une conférence de presse au siège de son département. Alberte Damantang Camara parle de six morts, alors que le bilan actualisé du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) déplore déjà onze. Mais, encore préoccupant, le conférencier a dit craindre que les affrontements qui se poursuivent entraînent une situation plus grave…
Devant la presse, le ministre de la sécurité et de la protection civile, Albert Damantang Camara, a dit se baser sur les faits vérifiés pour annoncer : « à la clôture du communiqué, à 18 heures et à sa diffusion à 19 heures, nous avions enregistré au niveau des hôpitaux légalement habilités, c’est-à-dire qui ont des morgues à recevoir des victimes, quatre victimes. Après le communiqué, dans la nuit d’hier, une cinquième victime a été enregistrée. Et, nous avons eu la confirmation exacte par le Directeur général de la police nationale qu’à N’zérékoré il y avait également une victime. Vous avez également une dame qui a été tuée et dont l’auteur a été interpellé aujourd’hui et il devrait arriver dans quelques temps au niveau de la direction centrale de la police judiciaire. C’est le bilan que nous avons aujourd’hui des dépouilles mortelles dans nos hôpitaux », soutient-il.
Concernant les violences qui se poursuivent encore ce lundi, le ministre de la sécurité et de la protection civile a dit craindre des affrontements plus graves ! « Au moment où je vous parle, il y a encore des violences dans certains quartiers de Conakry et notamment des violences qui pourraient dégénérer en affrontement beaucoup plus graves si nous ne nous mettons pas tous ensemble pour les arrêter », a lancé Albert Damantang Camara.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com
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