Le directeur général adjoint du groupe Dabo Médias de N’Zérékoré est victime d’injures et de menaces de mort de la part d’inconnus. Selon Mory Doumbouya, il a reçu ces menaces à travers son téléphone, depuis que son groupe de presse a publié les propos des jeunes de la forêt demandant le départ du préfet Elhadj Sory Sanoh. Il en a fait l’annonce ce jeudi, 5 mars 2020, dans un entretien accordé à des médias locaux, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
C’est devant de nombreux journalistes que Mory Doumbouya est revenu sur sa mésaventure. « Ce matin, après la rediffusion de notre journal en Maninka, j’ai reçu des appels en provenance de personnes inconnues, me disant : petit, c’est fini pour toi. J’ai informé la direction de notre radio. Et la directrice générale m’a dit de venir assister au conseil. Soudain, il y a un autre qui m’appelé pour me dire la même chose : petit, c’est fini pour toi. Je lui ai demandé c’est qui. Il a directement raccroché son téléphone. Mais, depuis 7 h 30, je ne fais que recevoir des appels de menaces de morts et des injures à l’endroit de mes parents », a-t-il expliqué.
A la question de savoir ce qui pourrait en être les raisons, notre confrère s’interroge. « Après, je me suis posé la question pourquoi les gens m’appellent et m’insultent ainsi. Mais, il semble que c’est par rapport à un élément que mes collègues de Siguiri ont pris sur un site d’information pour faire passer dans le journal, qui parlait du départ du préfet de N’Zérékoré. Après la publication, les gens qui n’étaient pas contents de ça ont commencé à me menacer. Il y a un monsieur qui m’a appelé soi-disant qu’il est adjudant-chef. Lui aussi, il m’a dit : petit, c’est fini pour toi à N’Zérékoré. Soit tu laisses N’Zérékoré, soit tu choisis entre ta vie et ta mort. »
Notre confrère n’a pas caché son inquiétude face à ce qui lui arrive. « Aujourd’hui, je suis très inquiet. Là où je suis, mon esprit n’est pas tranquille. Parce que quelqu’un qui t’appelle pour te menacer, il faut avoir peur. Actuellement, je suis entre le marteau et l’enclume, parce que ma vie est en danger », a laissé entendre Mory Doumbouya.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com
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