Le SLECG se félicite : « notre grève civilisée fait reculer Kassory et ses complices »

Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG

Malgré les coups bas, les intimidations et les suspensions des salaires de ses membres, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) maintient le cap et ne compte pas baisser les bras. En grève depuis plus de deux mois, la structure dirigée par Aboubacar Soumah réaffirme son engagement à maintenir la pression sur le gouvernement jusqu’à la satisfaction de ses revendications par le gouvernement. L’annonce en a été faite ce samedi, 14 mars 2020, à l’assemblée générale du SLECG, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Devant ses partisans fortement mobilisés, Aboubacar Soumah a invité à plus de détermination dans le bras de fer avec le gouvernement. « Notre grève civilisée fait reculer le PM Kassory et ses complices. Donc, il n’est pas question de reculer. Notre destin est entre nos mains, nous devons résister comme nous l’avons fait le 3 octobre. Nous devons être plus déterminés. Il faut dire au gouvernement et au Premier ministre que nous sommes toujours déterminés et engagés à aller jusqu’au bout.

Il y a certains ministres qui pensent que c’est parce que nous sommes des pauvres enseignants que nous allons désister à notre mouvement. C’est pourquoi ils cherchent à nous intimider à tout prix en gelant nos salaires. Il faudrait que nous leur montrions que nous sommes immunisés contre cette façon d’intimidation de ce gouvernement de Kassory qui ne sait pas où mettre de la tête », a lancé le secrétaire général du SLECG.

Le leader syndical a fait savoir aux enseignants que le gouvernement a invité plusieurs centrales syndicales, partenaires du SLECG, à des négociations. Même si sa structure n’est pas conviée à la rencontre, Aboubacar Soumah est convaincu que les revendications des enseignants seront portées par les centrales invitées. « L’inspection générale du travail vient de faire parvenir un courrier à l’USTG cette semaine, invitant 11 centrales syndicales, le mardi 17 mars 2020, à 10 heures, pour une rencontre dans les locaux de la fonction publique.

C’est pour discuter de la crise actuelle qui sévit depuis deux mois au sein du système éducatif guinéen. Mais, je sais que même si on ne nous a pas fait appel, une chose reste claire, le mouvement syndical est la solidarité inconditionnelle… A cet effet, malgré le fait que nous ne serons pas présents à cette rencontre, mais je m’en vais dire que nous nous attelons sur deux points revendicatifs, notamment une négociation concrète concernant nos 8 millions de GNF et l’engagement effectif des enseignants contractuels à la fonction publique », a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, sur le plan du fonctionnement de l’USTG (Union Syndicale des Travailleurs de Guinée), à laquelle est affilié le SLECG, Aboubacar Soumah a annoncé qu’il y a de la nouveauté. Oumar Tounkara, Mohamed Bangoura dit Roméo et Aboubacar Sylla, exclus du SLECG, ne sont plus membres de l’USTG également. Ils sont remplacés par Sâa Léno, Adrien Gbamy et Mohamed Yansané, tous du bureau exécutif du SLECG.

Cette décision prise par l’USTG est bien accueillie par Aboubacar Soumah, qui ne décolère pas contre ses anciens collaborateurs. « Je me réjouis de cette décision noble de l’USTG, qui a répondu favorablement à notre courrier. Il faut le dire que ces trois individus avaient montré encore leur mauvaise foi de traitrise envers le SLECG, en se permettant de se joindre à d’autres structures syndicales fantômes pour aller signer un protocole d’accord sans raison avec le gouvernement concernant ces primes qui n’ont aucun effet positif dans l’amélioration des conditions de vie des enseignants. Mais, je vous rassure qu’on gagnera la bataille », a-t-il martelé.

Léon Kolié pour Guineematin.com
Tel: 661 74 99 64

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