Incendie d’une mosquée ? Panique et débandade à N’zérékoré !

Une rumeur sur l’incendie d’une mosquée dans la commune urbaine de N’zérékoré a provoqué une panique générale ce lundi, 30 mars 2020. La rumeur, née d’une bagarre entre deux garçons au quartier Gonia 3, s’est propagée comme une traînée de poudre et a provoqué une débandade avec la fermeture des boutiques, des magasins et autres centres de négoce, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Alors que le souvenir des violences meurtrières de la semaine dernière est encore vivace, les citoyens de N’zérékoré ont été surpris par une folle rumeur d’attaque d’une mosquée. Selon nos informations, deux garçons dont l’âge varie entre 7 et 8 ans, qui ramenaient du sable d’une carrière de sable, se sont disputés pendant la matinée. La dispute a dégénéré en bagarre et à un attroupement au secteur Hermakono au quartier Gonia 3.

Interrogé par le correspondant local de Guineematin.com, Fodé Condé, habitant du quartier Gonia 3, secteur Hermakono, a expliqué ce qui s’est passé. « Il s’agissait d’une fausse alerte. Il y avait un petit qui enlevait du sable dernière sa maison avec ses petits frères. Les enfants se sont croisés avec un autre enfant sur la route. Ce dernier a bousculé un des autres pour verser son sable. Mais, son grand frère est venu dire de ne pas le frapper. Mais, des malintentionnés qui étaient assis à distance sont venus, croyant que celui qui les séparait voulait frapper leur petit frère. Donc, ils se sont attaqués au petit en le frappant avec un bâton. Ainsi, les cris ont commencé. Ceux qui étaient aux alentours de la mosquée ont alerté, en disant qu’il y a un groupe qui est venu s’attaquer à la mosquée. C’est ce qui a créé la panique dans la cité. Et d’autres ont dit même que la mosquée a été incendiée. Je suis allé moi-même prendre le petit de chez lui pour l’envoyer à la pharmacie. Il est sous traitement, sa vie n’est pas en danger. Donc, il a seulement reçu des coups de bâton. Il a pris des produits pour rentrer à la maison ».

Ce mouvement de jeunes a été à la base de la panique. La rumeur s’est propagée, semant la panique dans la ville, sérieusement éprouvée par les affrontements meurtriers de la semaine dernière. C’était le sauve-qui-peut. Au marché, les boutiques et magasins ont été vite fermés. Les étalagistes et autres conducteurs de taxis se sont dispersés.

Les services de défense et de sécurité ont pris aussitôt d’assaut les points stratégiques de la ville et le quartier Gonia 3. Une forte délégation conduite par le gouverneur s’est rendue sur les lieux. Mais, l’on s’est rendu compte qu’il n’y avait aucun souci.

Les deux jeunes qui se sont bagarrés s’étaient également éclipsés.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com

Tél : +224620166816/666890877

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