Forces sociales contre le maire de Dixinn : l’agent judiciaire de l’Etat se retire…

Suite à l’interdiction de leur marche (qui était prévue le 22 janvier dernier) par la mairie de Dixinn, les forces sociales de Guinée ont saisi la justice pour demander « l’annulation d’une décision de manifestation ». Par ce fait, elles ont assigné en justice le maire de la commune de Dixinn, Mamadou Samba Diallo. Et, hier, vendredi 01 Février 2019, le procès s’est ouvert au tribunal de première instance de Dixinn. Mais, en moins de cinq minutes d’audience, l’affaire a été renvoyée à quinzaine par le tribunal, rapporte un des journalistes de Guineematin.com qui était sur place.

Autour de cette affaire qui oppose les forces sociales de Guinée à la mairie de Dixinn (représentée par le maire Mamadou Samba Diallo, lui-même représenté par l’agent judiciaire de l’Etat), les débats n’ont duré qu’une poignée de minutes. Un temps qui a largement suffit à l’agent judiciaire de l’Etat d’annoncer son retrait du dossier. Il a expliqué au tribunal que « la mairie est institution autonome qui jouit d’une personnalité morale. Et, donc, c’est à elle (la mairie) de se défendre et non à l’Etat de défendre la mairie ». Il a aussi demandé aux forces sociales de rediriger leur assignation directement sur le maire qui aura la charge de défendre la mairie devant la justice. C’est sur ce que l’affaire a été renvoyée au 15 de ce mois par le tribunal.

Ibrahima Diallo

Au sortir de l’audience, Ibrahima Diallo (membre des forces sociales de Guinée) a interprété le retrait de l’agent judiciaire de l’Etat comme un début de victoire des forces sociales contre la mairie de Dixinn.

« L’agent judiciaire de l’Etat a lavé ses mains. Ça veut tout simplement dire que nous sommes à un début de procès, mais aussi à un début de victoire. Parce qu’il faut le dire, le maire a justifié l’interdiction de la marche des forces sociales par une décision illégale prise par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, en date du 23 Juillet 2018. Et, nous disons qu’un maire élu ne doit pas obéir à une décision manifestement illégale. S’il (le maire) doit motiver une décision, il doit se référer à la loi. En aucun cas le maire ne doit nous interdire de manifester en faisant référence à un individu », a expliqué Ibrahima Diallo.

A suivre !

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Facebook Comments Box