Faya Millimono se lâche : « nous sommes en train de devenir un Etat délinquant »

Dr Faya Millimono, président du BL

La tension ne cesse de monter en Guinée, au fur et à mesure qu’approche le double scrutin législatif et référendaire prévu pour se tenir le 22 mars 2020. Au lendemain de l’annulation de la mission des chefs d’Etat de la CEDEAO, qui devait venir pour tenter de trouver une solution à la crise politique qui secoue le pays, le FNDC s’est réuni d’urgence ce mardi, 17 mars 2020, à Conakry. La structure, composée de l’opposition politique et des acteurs de la société civile, a appelé les Guinéens à de nouvelles manifestations la veille et le jour du scrutin (samedi 21 et dimanche 22 mars 2020).

A l’issue de la rencontre, plusieurs acteurs politiques membres du Front National pour la Défense de la Constitution ont pris la parole pour tirer à boulets sur le pouvoir de Conakry. C’est le cas de Dr Faya Millimono, le président du Bloc Libéral. L’opposant a fustigé « le mépris » du président Alpha Condé vis-à-vis des Guinéens mais aussi de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

« Nous sommes à quelques jours du coup d’Etat d’Alpha Condé. Alpha Condé pense que la Guinée est sur une autre planète, mais la Guinée est bel et bien sur la planète terre et elle appartient à la communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Le mépris qu’il a pour le peuple de Guinée, c’est ce mépris qu’il sème et qu’il a manifesté à l’égard des chefs d’Etats de la sous-région », a fustigé le leader du BL.

Pour Dr Faya Millimono, la Guinée est en train de devenir « honteusement un Etat un Etat voyou », à travers les mauvais agissements de ses dirigeants. C’est pourquoi, il exhorte les Guinéens à se lever pour arrêter Alpha Condé dans son projet de pouvoir à vie. « Ce que nous savons, s’il y a une élection législative dans un pays membre de la CEDEAO, les élus doivent aussi siéger aux parlements de la CEDEAO et de l’Union africaine. Mais, lorsque votre pays devient un Etat voyou, vous n’êtes plus la bienvenue…

Honteusement, nous sommes en train de devenir un Etat délinquant. Et, nous devons nous battre. Nous devons nous battre parce que nous avons été à l’avant-garde de la liberté sur l’Afrique noire. Le 28 septembre 1958, nous avons dit NON. Et, ce NON doit avoir un sens. Tous les Guinéens qui sont morts dans l’exercice de la liberté ne doivent pas être abandonnés. C’est pour cette raison que nous devons gagner ce combat », a déclaré Dr Faya Millimono.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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