N’zérékoré : la jeunesse de la Forêt satisfaite du départ de Sory Sanoh

Dr Antoine Monèmou, porte-parole de la jeunesse
Dr Antoine Monèmou, porte-parole de la jeunesse

La grogne des jeunes de la région forestière, qui demandaient le départ du préfet Elhadj Sory Sanoh, a fini par porter fruit. Suite à un décret du président Alpha Condé rendu public hier mardi, le contesté préfet, qui a tenu des propos malveillants, a été muté à Kérouané. Un acte du pouvoir central qui est bien accueilli par les jeunes de la Forêt ce mercredi, 11 mars 2020, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Les jeunes de la Forêt ont fini par avoir la tête du préfet, Elhadj Sory Sanoh, qui disait récemment « être prêt à égorger si le président Alpha Condé le souhaitait ». Après deux ultimatums et une marche pour demander son départ, un décret a été pris hier dans ce sens. Elhadj Sory Sanoh va à Kérouané à la place de Sékou Touraman Diabaté qui prend le chemin inverse.

Interrogé au lendemain de la prise de cet acte, Dr Antoine Monèmou, porte-parole de la jeunesse, est revenu sur le différend avant de dire sa satisfaction. « Le préfet sortant, en tant qu’administrateur de proximité à N’zérékoré, ne peut pas collaborer avec nous par rapport à ses prises de positions. Alors, nous n’avons que manifesté notre mécontentement par rapport à ce qu’il avait dit. En même temps, nous avons extériorisé le mécontentement de la multitude de personnes qui partageaient la même vision que nous. Mais, on ne peut que seulement manifester un sentiment de satisfaction et nous remercions les jeunes de N’zérékoré pour leur engagement. Et nous souhaitons bonne mission à M. Sory Sanoh à Kérouané. »

Pour ce qui du préfet entrant, Dr Antoine Monèmou lui demande d’être à l’écoute de la communauté et de tirer les leçons du passage de son prédécesseur. « Nous souhaitons bonne arrivée au nouveau préfet. Vous savez, dans la culture guinéenne, on ne se réjouit pas de l’arrivée d’un nouveau chef parce qu’on ne le connait pas. On se réjouit après une collaboration, on regrette après une collaboration. Donc vu cela, je veux dire au nouveau préfet qu’il vient en tant qu’administrateur qui a, dans le statut de la fonction publique, à accompagné la communauté dans sa culture. Donc, tout administrateur doit pouvoir collaborer avec la communauté. Ils ne sont pas ses sujets, plutôt ses collaborateurs. Donc, nous pensons que le préfet entrant sait parfaitement et nous pensons que les choses vont marcher. Il n’est pas à sa première fonction et je pense qu’il a déjà tiré les leçons de tout ce qui s’est passé. Nous lui disons que nous restons disponibles… ».

De N’zérékoré Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tél. : +224620166816/666890877

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