Fin du règne d’Alpha Condé : réaction du Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière (CSDF)

Dr. Antoine Akoï Sovogui, président du Conseil supérieur de la diaspora forestière
Dr. Antoine Akoï Sovogui, président du Conseil supérieur de la diaspora forestière

Le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière (CSDF) suit avec un intérêt républicain les évènements du 5 septembre 2021 qui ont mis un terme au troisième mandat du régime d’Alpha Condé. En effet, le CSDF avait été la première organisation de la Société Civile à mettre en garde Alpha Condé contre ce funeste projet. C’était dans sa déclaration No 1/2019 du 7 mai 2019 intitulé « Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière (CSDF) : REJET DE L’IDÉE DE TROISIÈME MANDAT ».

C’est donc dans cette logique que le CSDF s’intéresse à la chute de l’ex-président Alpha Condé. En effet, la défaite de ce régime constitue en soi un événement majeur dans les annales de l’histoire politique de notre pays car c’est bien la 1ère fois qu’un président (vivant) y soit renversé. Et c’est dans l’esprit de cette même logique que le CSDF salue le régime d’exception instauré le 5 septembre 2021 en place du régime d’Alpha Condé qui a violé les principes sacro saints de la démocratie en Guinée : Violation de la Constitution, musellement de la liberté d’expression ; sabotage du multipartisme par le biais d’arrestation des opposants politiques ; non-tenue d’élections transparentes et régulières ; et non-séparation des pouvoirs (Législatif, judiciaire et exécutif).

D’autre part, le CSDF soutient l’avènement du CNRD au pouvoir parce que l’incompétente gestion catastrophique d’Alpha Condé conduisait inexorablement notre pays dans le gouffre de la misère économique et de l’immoralité. Aussi, le CSDF soutient le CNRD pour mettre un terme aux crimes de sang commis par le régime Condé depuis son accession au pouvoir en 2010. Il est à rappeler que son obstination de se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat constitutionnel a coûté la vie à des centaines de Guinéens sur l’ensemble du territoire national. Aussi, son mépris pour la démocratie a coûté la liberté à des centaines de membres des partis de l’opposition.

Bien que les « coups d’État militaires » soient condamnables par principe, le CSDF voudrait souligner que le cas actuel en Guinée est une situation d’exception. En fait, il a été induit par l’obstination d’Alpha Condé de briguer un troisième mandat en violation de la Constitution de 2010. Ce forcing politique a engendré la création d’institutions aussi illégitimes qu’illégales tout en causant le massacre de centaines d’opposants politiques dans notre pays. C’est pourquoi, le CSDF appelle les institutions régionales, continentales et internationales à accompagner le régime de transition du CNRD. De tels actes de leurs parts contribueraient à la construction d’États de droit en Guinée.

En conclusion, le CSDF encourage le CNRD aux actes prioritaires suivants : libération de tous les prisonniers politiques ; la création d’une équipe compétente pour la rédaction d’une constitution qui cadre d’avec le cours de développement historique de nos peuples ; procéder aux réformes des institutions de la République ; instaurer un État de droit en Guinée ; et réorienter le leadership politique au service des quatre régions de notre pays.  Le CSDF, comme le reste des Guinéens épris de paix et de justice, espère que le nouveau régime induira une nouvelle ère de justice politique et civique pour tous les citoyens. En fait, l’avènement du CNRD augure un jour nouveau pour une Guinée Nouvelle.

Philadelphie, le 6 septembre 2021

Dr. Antoine Akoi Sovogui

Président/CSDF

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